Règne de l’AEEM sur la Faculté de Droit Privé (FDRI) : La colline du savoir transformée en champ de bataille

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Koulikoro: Le comité AEEM du lycée Dioba Diarra décrète une grève de 48 heuresPour le contrôle de l’AEEM, deux camps opposés se font la guerre depuis le début de l’année à la Faculté de Droit Privé (FDPRI), selon nos sources. Il s’agit du camp de Poulô et celui de Azouké.

Pour les événements du mardi 12 dernier, selon nos sources, tout est parti du fait que ‘’Poulô’’ a tenu une Assemblée générale à l’issue de laquelle, il a décrété un mot d’ordre de grève de 48 heures pour réclamer les bourses et trousseaux des étudiants.

C’est suite à cela, poursuit notre source que ‘’Azouké’’ qui observait la scène de loin et pensant que l’administration de l’université est de connivence avec son rival  serait allé chercher des badauds à Missira, Medinacoura, Bamakocoura, munis de machettes, gourdins et d’armes à feu dans le but de venir infliger une correction à l’autre camp, celui de son adversaire.

A en croire notre interlocuteur, à leur arrivée  à la FDPRI, ils faisaient des tirs de sommation en l’air. Aussi, une fois dans la cour, ils ont agressé plusieurs étudiants avec leurs gourdins. Et par la suite, ajoute notre interlocuteur, ils ont cherché en vain celui qui venait de tenir l’Assemblée générale dans la cour. Ne l’ayant pas trouvé, poursuit notre source, ils ont tenté de défoncer la porte du bureau du chef de DER  tout en pensant qu’il s’y cacherait.

C’est suite à cela, explique un témoin, qu’ils sont descendus dans la cour pour ramasser les motos qu’ils ont trouvé sur place.

Un autre fait marquant signalé par notre interlocuteur est l’absence des forces de sécurité sur les lieux, bien que prévenues dès le début des évènements.

« Bien avant l’arrivée de ces individus à la FDPRI, la direction aurait alerté la police à travers son numéro vert. Et près d’une heure après, aucun élément n’avait été envoyé sur les lieux.  Pire, c’est après le passage des badauds qu’ils se sont présentés et en nombre insuffisant » regrette notre interlocuteur. Une situation face à laquelle, au niveau de cette faculté, personne n’est en sécurité, même les enseignants qui étaient obligés de s’enfermer dans les bureaux pour ne pas se faire agresser.

Nos sources poursuivent que lors de leur descente musclée à la FDPRI, ces badauds ont enlevé plusieurs motos. Et une plainte a été portée contre  les auteurs. Le hic qui fait tilt, selon nos informations, c’est  qu’aucun de ces deux camps rivaux n’est reconnu par l’administration de la FDPRI. Aussi, cette violence intervient à un moment où l’AEEM a signé un accord pour la non violence dans l’espace universitaire.

D.D

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1 commentaire

  1. Lorsque l’administration universitaire s’allie elle même avec des vaut-rein et des malfrats de bas quartier pour autoriser une certaine violence dans le milieu scolaire, au vu et au su des autorités de l’Etat…où comptons nous aller avec notre éducation…est-ce ainsi que nous comptons concurencer les autres pays au-alentours dont les fruits des universités sont dans les grandes institutions partout au monde…et si certains accord sous-regionaux finissent pas voir le jour, les jeunes maliens n’auront même plus du travail dans leur propre pays car il se feront battre en concours par d’autres venus d’ailleurs….encore moins ailleurs..Mais où allons-nous enfin!!

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