Savez –vous pourquoi les Maliens aiment Pinochet, notre Premier Ministre national ? Parce qu’il est franc, brave et travailleur comme pas un. Comme tout compatriote digne de ce nom, il se préoccupe des heurts et malheurs de l’Ecole malienne, de l’avenir de nos enfants, les espoirs de demain.
C’est le bon samaritain, qui réprouve la politique de l’Autruche de Mal Lamine, le Foulosophe agrippé, à A.T.T, qui le tient, comme un mouton de Panurge.
Souvenez –vous, déjà Pinochet avait pris son bâton de pèlerin, pour rencontrer les forces vives, les familles fondatrices de Bamako, la société civile les religieux et autres leaders d’opinion du District. Cette concertation, étendue au pays profond, a pour objectif de trouver les voies et moyens de sortir l’école malienne de l’impasse où, elle a été fourrée.
Mal Lamine a trop longtemps joué la fille de l’air. Jamais là, pour colmater les brèches à notre éducation nationale, pas inspiré pour un sou quant il fallait la pousser de l’avant, mais toujours là pour allumer des foyers d’incendie et consumer le peu d’espoir qui reste pour sauver l’Ecole.
C’est alors que se transporte, d’urgence, Pinochet pour jouer le pompier en s’activant à éteindre les braises encore ardentes du désastre.
C’est ainsi que, grâce à Pinochet, le front scolaire a pu se pacifier, à l’issue des concertations nationales avec « le Partenariat pour une Ecole performante et apaisée ».
Mal Lamine aurait dû profiter de cette leçon de pédagogie, donnée par son supérieur, pour maintenir le cap. Las ! Le ministre Mal Lamine est une véritable calamité pour notre Ecole, en faveur de laquelle il est incapable d’accomplir deux bonnes choses de suite.
Le bougre a mis la pagaille au Décanat de l’ENA, à l’Université, il a violé les textes des concours, s’est fourré dans les problèmes d’avancements et de concours, pour favoriser ses amis, a fini par mettre le feu aux poudres en ignorant les doléances des enseignants du Supérieur pendant sept mois ! D’où leur grève illimitée.
Pinochet ne le savait pas, il avait été laissé dans l’ignorance par Mal Lamine, le saboteur de notre Education Nationale et de la Paix scolaire.
Voilà, encore une fois, d’Ecole, les Enseignants et les étudiants incendiés, leurs espoirs d’une année normale, carbonisée.
A force d’être malmenée, l’année scolaire est en passe de devenir blanche comme neige. Il faut encore que Pinochet lui vient à la rescousse. Pas de Mal Lamine qui mérite d’être renvoyé du gouvernement, mais de notre Ecole qui risque de brûler une année entière.
Avec le Synesup, il a fait l’état des lieux, évalué le désastre commis par Mala, le ministre fou d’A.T.T. Aux syndicalistes, il a donné raison et a assumé les fautes commises en tant que chef du gouvernement.
Invités à reprendre les cours, le Dr Abdou Mallé, le secrétaire général du Synesup et son syndicat, ont dit niet au Premier Ministre.
Le Pyromane Mal Lamine, le bourreau de notre Education Nationale a trop joué avec le feu.
Attention ! Les incendiés sont sur le point de devenir des incendiaires. Alors, on ne peut jurer de rien. La Révolution du 26 mars 91 n’a –t –elle pas commencé par une grève des scolaires et des travailleurs ? Au cours de ces chaudes journées, les étudiants révoltés n’ont –ils pas brûlé vif, sur la voie publique à Djicoroni, le malheureux ministère de l’Education Nationale, Bakary Traoré, qui avait eu le malheur de les croiser, alors qu’il était en fuite ? Nous n’irons pas jusqu’à souhaiter un tel sort à Mal Lamine, bien qu’il mérite le bûcher.
Nazo De Nazareth
Ecole : après l’année blanche, l’année noire
Voilà plus de cent jours que dure la grève, dite illimitée du syndicat national de l’Enseignement supérieur. Les négociations avec l’Etat s’embourbent. Et l’année académique, menacée par une année blanche, qui s’annonce, déjà, noire.
Malgré cet état de mort programmée de l’école malienne, le gouvernement ne semble pas déterminé à circonscrire le drame. Quant aux étudiants, dont l’avenir se voit ainsi hypothéqué, ils ne savent plus à quel prophète se vouer : aux professeurs ? Aux grévistes ? Ou à l’Etat ? Malgré tout, le gouvernement continue de se gargariser de son fameux slogan « une école performante et apaisée » !
Mon œil !…
Et ça dure !
Mais que nous enseigne l’école malienne, depuis plus de quinze ans ? Des années « blanches » succédant à des années grises. Des années « académiques », alternées ou altérées –c’est selon –par des cours et sessions rallongés, tronqués ou… stoppés tout court. Tel est l’affligeant spectacle, que nous offre le Département, piloté depuis cinq ans par le Pr Mamadou Lamine Traoré. Le pactole consacré à l’éducation, qui représente 30,06 % du Budget, est bien supérieur à celui de la santé : 10 %. Et le taux de scolarisation est de 70 % en 2004, contre 28,8 % en 1992. Des raisons qui n’empêchent pas la qualité de l’enseignement de péricliter d’année en année. D’où une campagne nationale de concertations, entreprise par le gouvernement en février 2005 avec les partenaires de l’école.
Au cours de laquelle, tous les maux de l’école ont été revus à la loupe : carence, dysfonctionnement et délabrement des équipements, problèmes pédagogiques et académiques, violences et insécurité au sein des établissements, non respect de la discipline et de l’éthique scolaires… Des solutions ont été adoptées par l’ensemble des partenaires de l’école. Mieux, d’importantes ressources financières ont été mobilisées pour ce faire. Et pour couronner le tout, un « Accord de partenariat pour une école apaisée et performante » a été signé le 15 Juillet 2005. Depuis, on croyait que l’école malienne allait sortir des « vaps » : performante et apaisée. Mais que nenni ! Et le gouvernement, impuissant, d’adopter la politique de l’autruche : se voiler la face, pour ne rien voir !
Mais pour Combien de temps ?
Depuis la signature dudit Accord, un cahier de doléances, en six points, est déposé sur la table du gouvernement. Dont l’octroi d’indemnités de logement, l’annulation des résultats de l’ex- FSJE, et des primes de recherche pour les professeurs. Mais une seule revendication a été satisfaite… en partie par le gouvernement. D’où le ras -le bol des « gens saignés ». Quant aux résultats des examens de certaines facultés –telles que les facultés des Sciences juridique et Politique, et des Sciences économiques et de gestion – ils se font toujours attendre. Les étudiants n’ont trouvé d’autre solution que… de s’en prendre à leurs établissements : pillages et saccages des infrastructures d’accueil suivis d’une menace sous forme d’ultimatum à l’adresse de la Recteure : « Vous avez une semaine pour publier nos résultats ! ». Sinon ?…
Le hic, c’est que ces résultats sont confisqués par les professeurs. Tout dépendra, désormais, des négociations, entamées, le 31 janvier dernier, entre le chef du gouvernement et le syndicat de l’Enseignement supérieur.
La prise en main du dossier de l’école, par le premier ministre, témoigne du désintérêt du Ministre de l’éducation pour son Département. Sinon, comment comprendre que, dans un climat aussi tendu, Mamadou Lamine Traoré, Ministre de l’Education Nationale, n’ait émis le moindre regret sur le spectre de l’année noire qui pointe à l’horizon.
Le Viator
“