Les internes de la Faculté de médecine, de pharmacie et d”odonto-stomatologie (FMPOS) ont tenu vendredi dans l”enceinte de l”établissement, une assemblée générale extraordinaire destinée à fournir informations et mots d”ordre dans le cadre des actions menées pour obtenir la libération de leurs camarades condamnés.
Rappelons qu”à la suite des casses perpétrées au décanat de la FMPOS (voir L”Essor du 16 juillet), 6 étudiants avaient été arrêtés et déférés à la Maison centrale d”arrêt de Bamako. Ils ont été jugés et condamnés à deux ans de prison ferme pour certains et à 18 mois pour d”autres. Deux autres internes ont été arrêtés par la suite et sont passés devant le juge. Le verdict de leur procès serait attendu pour cette semaine.
Durant cette assemblée générale extraordinaire, les internes de la Faculté de médecine ont confirmé leur détermination à ne pas se soumettre aux évaluations programmées pour le 3 septembre tant que leurs camarades ne seront pas relaxés. Les participants à l”AG tenaient des affiches portant des messages traduisant leur volonté de tenir bon.
Florent Dako, étudiant en 7è année médecine s”affirme partisan de la non-violence mais tente de justifier les violences perpétrées contre le décanat de la FMPOS. "Nous avons posé des actes parce que nous avons été poussés dans nos derniers retranchements", soutient-il.
Le secrétaire général des internes du centre hospitalo-universitaire du Point G, Sambou Diarra, a dans une longue diatribe dénoncé les mesures prises contre les internes et a souligné la nécessité de s”unir dans le combat. "Personne n”est obligée mais si nous restons unis, c”est sûr que nous aurons la force", a expliqué l”orateur en réitérant leur refus de toute évaluation tant que les camarades ne seront pas libérés.
Après la condamnation des 6 internes, les étudiants de la FMPOS avaient voulu aller en grève pour protester. Mais ils avaient été contactés par une commission de bons offices et des anciens de l”UNEEM pour privilégier le dialogue.
Les étudiants assurent que leurs aînés de l”UNEEM avaient obtenu des assurances sur l”abandon des poursuites engagées contre les internes et la possibilité pour ceux-ci de reprendre les cours. Sambou Diarra explique qu”à la grande surprise des internes, le commissaire de Koulouba a convoqué le 8 août, le secrétaire général adjoint et le secrétaire aux relations extérieures du comité AEEM de la faculté pour s”entretenir avec eux sur l”évolution de la situation.
C”est au commissariat que les deux étudiants auraient été arrêtés et déférés à la prison centrale. Le lundi qui suivit leur arrestation, les internes avaient tenu une assemblée générale d”informations avant d”enchaîner avec une grève de 48 heures (13 et 14 août).
Vendredi, les étudiants ont expliqué avoir observé une pause dans leur mouvement tout en restant décidés à ne subir aucune évaluation sans leurs camarades emprisonnés.
B. DOUMBIA
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