Meurtre au campus : Les professeurs refusent la ghettoïsation de l’Université

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Choqués par l’assassinat d’un étudiant, les enseignants de l’Université des lettres et des sciences humaines (ULSH) suspendent toute activité pédagogique jusqu’à nouvel ordre. Ils sont dorénavant déterminés à extirper la graine de violences semée dans leur établissement.

 L’assassinat de l’étudiant du nom de Drissa Doumbia de la 2e année allemand par ses camarades Taleb Salah Cheick et Almoustapha dit Tandjigora Sanogo fait sortir de leurs gonds les enseignants de l’ULSH. Ils ont décidé de suspendre toute activité pédagogique depuis le 24 janvier 2017.

Ils conditionnent la reprise à l’installation d’un poste de surveillance dans les structures universitaires et surtout la suspension de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de toutes les activités universitaires. Selon le chef de DER sciences de l’éducation, Dr. Idrissa Soïba Traoré, l’usage patent de la force physique est devenu le lot quotidien des universités de Bamako.

“L’université est un haut lieu de débats et de réflexion sur la vie en société. Les étudiants sont supposés développer diverses compétences théoriques et pratiques qui leur permettront de devenir des citoyens respectueux des valeurs et des droits humains. Mais, ces dernières années, l’Université au Mali est devenue une fabrique de chômeurs et un lieu de violences multiformes. Aucune faculté n’est épargnée”, proteste-t-il.

Pour le secrétaire général du comité du Syndicat national de l’enseignement supérieur de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako, Dr. Boureima Touré, le mardi 23 janvier la violence dans l’espace universitaire a atteint son paroxysme.

“C’est la date à laquelle l’étudiant Drissa Doumbia de la 2e année a été assassiné par les étudiants Taleb Salah Cheick de la licence lettres classiques et Almoustapha dit Tandjigora Sanogo de la licence anglais unilingue dans la cour de la Faculté à l’aide d’un couteau aux alentours de 17 h. Les assassins après coup, n’ont eu aucune peine à prendre place dans la voiture à bord de laquelle ils étaient venus pour commettre leur forfait…”

Un no man’s land

Selon le comité syndical, le tableau des violences est sombre à l’ULSH. “Bien avant cet assassinat, l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako avait connu d’autres cas de violences”, avoue-t-il.

“En mars 2014, suite à un affrontement entre des clans d’étudiants, des cas de blessés ont été enregistrés. Le 21 juillet 2014, une étudiante de la licence I a subi un viol collectif de la part des étudiants se réclamant du comité AEEM et ce pendant le mois de ramadan. Le 21 avril 2015, un affrontement avec usage de machettes entre clans d’étudiants pour le contrôle de la gestion du parking de moto de l’amphi 1000 places a entraîné des coups et blessures. Le 14 mai 2015, un violent affrontement a opposé de clans d’étudiants de l’AEEM. Encore le 5 mai 2016, un groupe d’étudiants dirigés par le comité AEEM, mécontents du refus des professeurs de procéder à des repêchages, se sont introduits de force dans les salles d’examen pour déchirer les sujets et copies de la session rattrapage. Ce même groupe a tenté de s’introduire nuitamment dans le domicile du chef du DER sciences de l’éducation dans l’intention de s’en prendre physiquement à sa personne. Outre ces actes de violences, d’autres cas sont à signaler dans les autres structures universitaires et grandes écoles. Il s’agit de la Faculté de droit privée, de la Faculté de la pharmacie et de l’Institut supérieur de la santé. Toutes choses qui indiquent une tendance à la généralisation et à la banalisation de la violence dans les espaces voués à la formation intellectuelle”.

Les professeurs exigent la mise en place de poste de surveillance et la suspension de l’AEEM sur toutes les activités universitaires.

Bréhima Sogoba

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce n’est pas une université; c’est sont des camps de la terreur! Près 90% des ces universitaires ne savent pas écrire un paragraphe correcte en français. Donc ils font quoi la-bas a l’école si ce n’est pas de participer aux activités terroristes que l’AEEM pratique depuis des années! C’est la faute a l’État qui a trop laissé les étudiants faire ce qu’ils veulent dans les campus…juste pour éviter les révoltes politiques souvent organisées pas les universitaires. Ce que l’État oublie est qu’on n’a plus affaire a des étudiants conscients et patriotes d’antan; plutot aujourd’hui les membres de l’AEEM du haut en bas sont tous des gangsters corrompus par les politiciens et qui ne savent même pas écrire une phrase correcte. C’est sont de vrais gangs! Ce coté la aussi montre clairement l’irresponsabilité de l’État malien qui compromet l’avenir de notre pays a tous les niveaux et partout! L’université doit être un lieu de l’illumination des jeunes, de launching idéologique intellectuel, d’initiative des recherches, d’encouragement des talents. Mais hélas! Au Mali l’université est devenu un lieu de formation a la corruption, de gain facile et de violence de gangstérisme pour les jeunes. Les politichiens d’ADEMA avaient commencé par donner de l’argent, des voitures et des armes aux étudiants afin de créer le clanisme et la division au sein de l’université en leur faveur! Il est temps que les étudiants criminels payent pour leur crimes du terrorisme sur les innocents étudiants qui ne cherchent qu’a étudier et préparer leur avenir!

  2. Ce n’est pas une université; c’est sont des camps de la terreur! Près 90% des ces universitaires ne savent pas un paragraphe correcte en français. Donc ils font quoi la-bas a l’école si ce n’est de participer aux activité terroristes que l’AEEM pratique depuis des années! C’est la faute a l’État qui a trop laisse les étudiants faire ce qu’ils veulent dans les campus…juste pour éviter les révoltes politiques souvent organisées pas les universitaires. Ce que l’État oublie est qu’on n’a plus affaires a des étudiants conscients et patriotes d’antan; plutot aujourd’hui les membre de l’AEEM du haut en bas sont tous des gangsters corrompus par les politiciens et qui ne savent même pas écrire une phrase correcte. C’est sont de vrais gangs! Ce cote la aussi montre clairement irresponsabilité de l’État malien qui compromet l’avenir de notre pays a tous les niveaux et partout! L’université doit être un lieu de l’illumination des jeunes, de launching idéologique intellectuel, de recherches, encouragement des talents. Mais hélas! Au Mali l’université est devenu un lieu de formation a la corruption, de gain facile et de violence de gangstérisme pour les jeunes. Les politichiens d’ADEMA avaient commencé par donner de l’argent, des voitures et des armes aux étudiants afin de créer le clanisme et la division au sein de l’université en leur faveur! Il est temps que les étudiants criminels payent pour leur crimes du terrorisme sur les innocents étudiants qui ne cherchent qu’a étudier et préparer leur avenir!

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