Depuis un certain temps, l’école malienne fait l’objet d’un trouble dont nul ne saurait déterminer avec certitude, les causes réelles et immédiates. En effet, après le déclenchement de la grève illimitée des enseignants du supérieur, qui a eu un dénouement heureux, tous ceux qui étaient impliqués de près ou de loin à la gestion de cette crise ont exprimé leur pleine satisfaction. Mais…rn
Depuis le 19 février, ce sont les élèves et étudiants qui ont pris le relais en déclenchant une série de sorties ou d’abandons de classe dont les raisons sont controversées à plus d’un titre. Tout est parti de la faculté des sciences juridiques et économiques ou «politiques» ( on ne le sait plus), une faculté dont l’effectif n’a jusque là pu être maîtrisé par les différentes autorités de tutelle qui se sont succédées. De sources sûres, nous apprenons que la F.S.J.E. a en son sein deux bureaux de comité A.E.E.M. L’un concerne les étudiants en économie et l’autre ceux en droit. Ce dernier serait dirigé par un certain Ousmane Diarra dit Gouzno qui, d’ailleurs aurait fait l’objet d’une radiation pure et simple par le bureau de coordination de l’AEEM. Rappelons que cette radiation est consécutive au trouble et à la violence introduite dans la fac par Gouzno lors du congrès du bureau de coordination de l’AEEM.
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Il fut donc appréhendé par la police pour répondre de ses actes de trouble de l’ordre public. Quoi de plus normal que de retirer les récalcitrants du monde universitaire! Son interpellation n’a été que de courte durée parce que relâché 48 heures après. Décidé à jamais de ne pas laisser l’école tranquille, Gouzno une fois libre, sème encore les troubles à la faculté des sciences juridiques et économiques. Cette fois – ci même les établissements secondaires et fondamentales n’ont pas été épargnés.
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Cette crise que traverse la F.S.J.E. en particulier et l’école malienne en générale, interpelle la conscience de chaque malien et de chaque malienne. Il n’est dans l’intérêt de personne, de chercher à déstabiliser cette couche si fragile qui cherche en vain à se remettre des séquelles de mars 1991.
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La gestion de l’école n’est guère chose diabolique elle réside tout simplement dans l’application stricte, rigoureuse et de manière générale, uniforme, et impersonnelle des lois et règlements du pays.
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Après ce débrayage de la semaine dernière, voilà que le bureau de coordination de l’AEEM dépose un préavis de grève de 48 heures. Le bureau fonde son préavis sur des arguments qu’il juge solides et irréfutables.
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Pour une école, normale et apaisée, le bureau de coordination, par la voix de son secrétaire général demande non seulement l’arrestation de toutes les personnes qui ont contribué aux troubles dans le milieu scolaire et universitaire mais aussi, l’application des règlements des établissements sur les étudiants responsables des troubles.
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Malgré les négociations demandées par les autorités, le bureau de coordination est résolument déterminé à maintenir sont mot d’ordre de 48 heures. Cependant après de longues discussions, ce même bureau de coordination et les autorités sont parvenus à s’entendre. D’où la suspension du mot d’ordre de grève de 48 heures.
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L’école malienne souffre et on se demande si la solution de sortie de crise se trouve entre les mains du ministre Mamadou Lamine Traoré qui d’ailleurs, serait en déplacement quelque part en Europe pour subir des soins médicaux. Voilà que l’Ecole malienne a deux malades sur le bras !
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Le monde scolaire et universitaire ferait – il l’objet d’une manipulation politicienne ? Nul ne saurait l’affirmer. Mais en ces moments pré-électoraux, les autorités doivent avoir un œil vigilant et une oreille attentive afin de déjouer les éventuels pièges que pourront tendre les politicards de tout bord.
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De tout ce qui précède, tout le monde est concerné par cette crise. Par conséquent chacun est tenu d’apporter sa contribution si minime soit – elle, pour l’instauration définitive d’un climat de paix et de cohésion dans le milieu scolaires.
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Par Aly Moro
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