Contrairement aux autres années, le Directoire de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) a décidé d’anticiper sur la rentrée Universitaire 2018-2019 en l’effectuant le 30 Octobre 2017. Après le test d’entrée qui a vu la participation des acteurs de l’Institut (administration syndicat, etc.) pour sa réussite, les résultats ont été proclamés. Sur les 9014 candidats, 800 ont réussi avec succès après la proclamation des résultats par l’administration le 11 Octobre dernier. Des résultats qui seraient protestés par le comité local Aeem de l’IUG. Selon notre source, le premier affichage des résultats fait le 11 octobre par la direction de l’Iug a été déchiré par les éléments du bureau local Aeem de l’Iug. Le lendemain, c’est-à-dire, le 12 octobre 2017, ajoute notre interlocuteur, l’administration a affiché encore les résultats qui ont été déchirés encore. C’est ainsi que l’administration de l’Iug, dit-il, a pensé à d’autres formes de publication des résultats. De ce fait, les réseaux sociaux, les sites de l’Ussgb, Malijet, Maliactu, ont été utilisés pour proclamer les résultats. Après, explique avec inquiétude notre source, l’administration a programmé les inscriptions à partir du 23 octobre 2017 pour les nouveaux rentrants.
L’AEEM contre la reprise pour des raisons de quota ?
Mais hélas, les nouveaux étudiants appelés à s’inscrire n’ont pu le faire. Une affluence n’a pas été constatée de leur part. Le comité local de l’Aeem de l’Iug les empêche de s’inscrire. Les raisons du déchainement du comité local Aeem de l’Iug pour la reprise semblent être connues. Selon une source bien introduite, après avoir constaté l’attitude de l’Aeem, l’administration de l’Iug a convoqué une réunion avec ses responsables pour en savoir davantage. «Le premier grief qu’ils nous ont reproché est qu’ils n’ont pas été associés à la publication alors qu’une copie leur a été remise. Nous avons profité pour leur dire que la publication des résultats du test n’était pas de leur ressort (compétence) car n’étant pas membre de la commission pédagogique. Nous les avons à nouveau réunis pour les sensibiliser sur le processus de proclamation. Après notre discussion, on a compris qu’ils s’attendaient à avoir des quotas. Il n’y a eu quota pour personne, seuls les plus méritants ont passé. Je crois c’est là où se situe le problème, le blocage. Accorder des quotas à l’Aeem pour un test ? C’est le monde à l’envers. Il est bon je pense que chacun reste dans son rôle si on veut aider ce pays à aller de l’avant. Que l’administration reste dans son rôle administratif, que le syndicat reste dans son rôle syndical», déclare avec insistance notre source.
Et de poursuivre, malgré que les négociations ne soient pas fermées entre la direction de l’Iug et le comité local Aeem de l’Iug, l’administration a continué son rôle quotidien d’aller vers la réception des 800 admis sur les 9014 postulants du test. «Elle a fait des affichages à l’Iug, sur les antennes de l’Ortm, de la Chaîne 2, de Kledu. Tous les affichages faits dans ce sens ont été déchirés par l’Aeem local. La rentrée aussi qui est effective pour les étudiants de la première année depuis le 30 octobre dernier est prise en otage par eux. Tout ce qu’il fallait faire pour informer les nouveaux admis a été fait par l’administration», indique notre source.
L’AEEM nie la question de quota.
L’Aeem local de l’Iug reconnait être responsable de la prise en otage de la rentrée Universitaire 2018-2019 des premières années. Mais elle nie le fait qu’elle soit liée à une quelconque exigence de quota pour ses responsables dans le test d’entrée. Selon le porte-parole du secrétaire général du comité Aeem de l’Iug, Coulibaly Boubacar Garba, non moins étudiant en 3ème année finance comptabilité, «nous reconnaissons la prise en otage de la rentrée des classes pour nos premières années. Cela pour plusieurs raisons. Primo, cette lutte que nous menons est faite en commun accord avec le Bureau exécutif national de l’Aeem dirigé par Salim Togola dit «Willy». Ça va en droite ligne de notre revendication d’augmenter les salles de classe insuffisantes et de compléter le nombre d’amis du test à 900 admis au lieu de 800 comme l’a dit le Recteur dès le départ. Ce n’est pas un combat pour nous membres de l’Aeem, nous ne demandons pas de quota pour nous ou pour nos frères et sœurs, c’est pour donner un plus de chance aux autres postulants à l’Iug». «
Allons-nous sacrifier l’avenir des nouveaux étudiants pour des revendications des classes qui peuvent se faire étant en classe? En tout cas, cela n’honorera personne de voir l’IUG se transformer en un lieu de violences qui ne fera que mettre l’Institut en retard.
H.B.F