GREVE ILLIMITEE DU SNESUP : Le Snesup retire sa confiance au ministre de l’Education

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La rencontre du Premier ministre, hier, avec l’équipe de négociation du comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) s’est soldée par la « simple promesse » du PM de s’impliquer dans la résolution rapide de la crise. La réponse du Snesup ne s’est pas fait attendre : la grève continue !rn

C’est lundi dernier, soit près de deux mois après le déclenchement de sa grève illimitée, que le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) a été reçu par le Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga. La rencontre, dit-on, a accouché d’une souris, car, sans prendre d’engagements, le PM s’est contenté d’une simple promesse de s’impliquer rapidement dans la résolution de la crise.

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« Après avoir reçu des informations complémentaires relatives aux revendications, le PM a promis de contacter la commission de bons offices qui est la commission de négociation, pour faire avancer les négociations », a expliqué le comité de négociation (composé du secrétaire général Abdou Mallé, Djibonding Dembélé, Moussa Tamboura et Yaya Koné) que nous avons rencontré hier à la Fast.

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« La grève continue. Notre base n’entend pas retourner en classe sans satisfaction », a laissé entendre le SG Abdou Mallé. Cette position s’explique, selon son collègue Yaya Koné secrétaire aux revendications, par le non respect des accords déjà signés avec les autorités. « Nous en et les décrets dont nous avons besoin. Nous sommes au regret de constater que tant que nous sommes en classe, on ne s’occupe pas de nous. Si nous rentrons travailler sans la satisfaction de ces doléances,  nous serons obligés de provoquer une autre grève en 2008 pour les mêmes revendications », a-t-il ajouté.

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Désaccord total

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Le comité de négociation du Snesup ne décolère pas contre le ministre de l’Education nationale qui « fuit » ses responsabilités. « Nous avons perdu toute confiance au ministre de l’Education nationale qui n’a jamais honoré ses engagements. Il a refusé de nous rencontrer malgré les deux demandes d’audience que nous avions déposées auprès de lui », a déploré le secrétaire administratif Djibonding Dembélé.

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Les doléances du Snesup sont relatives à l’octroi des indemnités aux enseignants du supérieur, l’annulation totale des résultats des examens organisés par l’administrateur provisoire de la FSJP après le départ en vacances des enseignants et l’organisation de nouveaux examens dans le strict respect de la déontologie de l’enseignement.

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Sur ce point, Djibonding explique son rejet par le fait que, « ces examens sont anti-pédagogiques, frauduleux. Les sujets ont été choisis par d’autres personnes. La surveillance a été assurée par le personnel administratif et technique, des chômeurs, des anciens étudiants de la FSJP. Les étudiants se sont livrés à cœur joie à toutes sortes de fraudes. C’est pourquoi nous rejetons ces examens ».

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Selon lui, « ceux qui ont pris sur eux la responsabilité d’organiser ces examens après le départ  le 15 juillet 2006 des enseignants en vacances sur décision du Conseil de l’université, sont entièrement comptables de tout ce qui adviendra. Nous avons dégagé notre responsabilité en mettant l’administration, le ministère et le rectorat en garde contre l’organisation de ces examens. Ils ont, de commun accord, tout fait pour créer une crise. Il leur appartiendra de la gérer maintenant », dira-t-il.

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Le dernier point porte sur la satisfaction totale des points d’accords conclus dans le procès-verbal de la conciliation Snesup-gouvernement en date du 18 juillet 2006. Suite à ces accords, le Snesup avait suspendu son mot d’ordre du 18 au 25 juillet dernier. Mais, c’était sans compter avec la « mauvaise volonté » du gouvernement qui n’a jamais respecté ses engagements. D’où la détermination du comité de négociation à aller jusqu’au bout.

rnSidiki Y. Dembélé

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