C”était chaud hier sur l”avenue qui sépare l”IOTA de Médina-coura. Des pneus brûlaient, enveloppant les lieux d”un épais nuage de fumée.
La circulation était totalement bloquée pendant que les pompiers tentaient d”éteindre les feux sous le regard des
policiers du 1er arrondissement venus disperser les manifestants Ce grabuge tire son origine du mécontentement d”étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques qui avaient érigé des barricades sur la voie. Ces étudiants réclamaient la "libération immédiate" d”un dirigeant estudiantin, Ousmane Diarra dit "Gousno", arrêté avec certain de ses compagnons depuis plusieurs jours après les incidents qui ont émaillé la mise en place d”un comité AEEM provisoire à la FSJP. Il faut rappeler à ce propos que le syndicat estudiantin se déchire en deux tendances pour le contrôle de la faculté.
Hier, tôt le matin, les responsables du comité AEEM favorables à "Gousno" ont décrété la suspension des cours jusqu”à la libération de leurs responsables. "C”est ce matin que nous avons été informés de la suspension des cours par le comité AEEM en guise de solidarité pour nos camarades qui se trouvent en prison", ont expliqué des étudiants interrogés à la faculté, qui assurent être déterminés à aller jusqu”au bout pour empêcher le jugement de leurs camarades. D”autres étudiants sont opposés à la grève illimitée, estimant qu”il s”agit de la décision d”un groupe de pression se réclamant du camp de Ousmane Diarra dit "Gousno" et semant actuellement la violence à la FSJP.
Le mouvement de grève d”hier a sérieusement perturbé la faculté. Toutes les classes étaient vides. Une poignée d”étudiants s”ennuyaient ferme dans la cour. Les quelques professeurs qui étaient venus dispenser leurs cours se sont refusés à tout commentaire. Tout comme le doyen de la Faculté, Bani Touré. "S”il s”agit d”une grève d”étudiants, je n”ai rien à vous dire", a-t-il fait savoir. "Le corps professoral ne se mêle pas de la grève des étudiants pour éviter des représailles", confie un étudiant.
Rappelons qu”à la FSJP, l”année universitaire vient à peine de commencer pour les étudiants des 2è, 3è et 4è années.
M. KÉITA
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