Faculté des Sciences juridiques et politiques : une année catastrophique à l’horizon

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Les Enarques sont désormais en grandes vacances. Logiquement les étudiants, après une année scolaire pleine, abordent les congés avec une satisfaction morale. Cela à la lumière du bon travail fourni lors des examens de fin d’année. Mais à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques ( FSJP), c’est le contraire qui prévaut. Déjà certains étudiants parlent d’une année très catastrophique. Les raisons…

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Les étudiants ont fait les grands devoirs et les examens dans des conditions auxquelles ils ne sont pas habitués : haute surveillance policière, effectif réduit dans les différentes salles, surveillance stricte avec des consignes fermes et des mesures extrêmes. Au lendemain de ces examens, des étudiants parlaient de 3% comme taux d’admission.

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Cette nouvelle donne à la FSJP a uniquement pour but de donner une bonne image à l’université, de pousser les étudiants à travailler, afin que la relève soit assurée de manière honorable. Elle est l’oeuvre de la nouvelle administration dirigée par un certain Harouna Dembelé, un homme apparemment sans état d’âme et prêt à s’assumer quel que soit le prix à payer.

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Parallèlement, cette administration( contestée par certains de l’ancienne équipe) fait face à un conflit juridico-administratif. Des informations font état d’un arrêt de la Cour suprême lui demandant de déguerpir, et que l’UNTM serait prête à faire respecter cet arrêt par tous les moyens.

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L’on se rappelle que les grands devoirs avaient été pris en otage par les étudiants, mécontents de l’annulation de l’épreuve du droit constitutionnel des groupes de l’Amphi 2000 et de l’immeuble Azar Center à Badalabougou. C’est ce qui explique d’ailleurs les mesures draconiennes de la nouvelle administration.

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Il serait quand même incompréhensible d’en vouloir à l’administration de la FSJP, car l’université demande certaines exigences pour une bonne formation des étudiants. Mais force est de reconnaître aussi que toutes les conditions ne sont pas réunies pour que l’Université du Mali forme des cadres performants. Certes, le président Alpha Oumar Konaré, en son temps, a pris la lourde responsabilité de créer l’université au Mali. Mais le constat amer aujourd’hui est qu’il n’a pas analysé en amont et en aval tous les paramètres. S’il faut louer des salles de cinéma ou de spectacles pour dispenser les cours aux universitaires, cela donne à réfléchir.

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En faisant un tour à la salle Baikana sise à Sogoniko (lieu retenu pour les cours des 1ere Année droit), l’atmosphère ressemble à une émission de “Top Etoiles”. Le professeur sur le podium défile et cherche à convaincre plus de mille étudiants. Malgré le courage, la bonne volonté des éminents professeurs, des étudiants se permettent de téléphoner en plein cours, d’autres bavardent ou prennent du thé ( tout juste vers la sortie). Pendant ce temps une famille (à l’étage ) indifférente aux séances de cours vaquent à ses occupations quotidiennes. C’est en journaliste que nous avons vécu ces faits déshonorables pour notre système éducatif (il nous fallait le temps propice pour le dénoncer).

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Dans ces conditions, il est difficile de former les enfants au sens réel du terme. Et quel résultat ou quels cadres nous aurons demain?

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Certes l’administration est sur la bonne voie, mais comment gérer le cas des nouveaux bacheliers qui doivent être orientés à la FSJP? Si l’on sait que pour l’année 2006-2007 le nombre des étudiants de la 1ere A droit s’élève à 7 000 étudiants. En cas de redoublements massifs, la situation se compliquerait davantage. Il est plus que jamais nécessaire qu’on fasse les états généraux de l’école Malienne à tous les niveaux. A défaut c’est bonjour les dégâts et place aux cadres carents.

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O. Roger Sissoko

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