Faculté de Medecine : Sous haute surveillance policière

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Le  ton est monté d’un cran entre les internes et les responsables du décanat de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, cinq mois après l’accord intervenu entre les deux parties. Jeudi dernier, les internes ont boudé leur concours d’internat.  Cette montée de tensions est la conséquence de l’échec des négociations. 

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La situation était tendue la semaine dernière au Point G où les internes et étudiants de la faculté de médecine et d’odontostomatologie, suite au non respect des engagements et accords signés en février dernier, étaient en ordre de bataille  contre les forces de l’ordre venues pour sécuriser l’établissement.

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A l’origine de la crise, le maintien de la date du concours d’internat prévu pour le jeudi 12 juillet 2007. Cette décision, selon les internes, est une provocation.   Pour eux, cette date a été choisie unilatéralement.

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On se rappelle en février dernier suite à une précédente grève l’association avait arraché des autorités l’organisation du concours d’internat dans le meilleur délai , l’octroi d’une prime d’internat et autres acquis pour les internes du Mali. Malheureusement quelques mois après la signature de ce document, la crise refait surface avec comme pomme de discorde l’organisation du même concours.

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Si du coté des gestionnaires de la crise, on garde le silence. Du coté des internes, c’est le contraire. Les quelques uns que nous avons rencontrés, estiment qu’aucun engagement n’a été respecté par les autorités d’où leur colère.

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L’affrontement devenait alors inévitable entre les deux parties. Mardi, les échauffourées ont commencé très tôt.  Les internes étaient repliés  dans le village de Point G et les policiers occupaient le bloc administratif et les internats abandonnés par les étudiants.

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Les échauffourées ont donc commencé par des jets de pierre et gaz lacrymogènes. La radicalisation du mouvement a eu pour conséquence l’interdiction de séjour dans les internats par les étudiants et les internes.

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Depuis près d’une semaine que dure la crise, l’espace scolaire est violé de jour comme de nuit par les forces de l’ordre, composées de la gendarmerie et de la police. Et ce sont les paisibles populations du point G qui ont fait les frais de cette journée folle.

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Dans la précipitation, deux véhicules des forces de l’ordre qui pourchassaient les étudiants déchaînés sont rentés en collision juste au niveau de la place des taxis. Bilan : des blessés légers du coté des gendarmes et un véhicule sérieusement endommagé. La chasse aux étudiants continua dans les maisons de la cité du Point G et sur les flancs de la colline de Point G.

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Point G était sous haute surveillance policière la semaine dernière. Un jeune médecin de garde aurait été battu, molesté pour s’être rendu dans un restaurant.  Au moment nous mettions sous presse, les internats restaient toujours fermés.

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On se demande à quand la réouverture des internats.

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 Wait and see.

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 Birama SIDIBE

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COLLECTIF DES SYNDICATS DE L’EDUCATION NATIONALE

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DECLARATION

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Considérant que la liberté d’opinion est un principe consacré par la Constitution de la troisième République du Mali ;

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Considérant que le système éducatif malien dispose de structures et de textes réglementant les activités pédagogiques ainsi que les sanctions disciplinaires ;

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Considérant le caractère inviolable de l’espace scolaire et universitaire,

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Nous, syndicats de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement secondaire : SNESUP, SYNAPEF, SYNESTP, SYNTES et SYPCES,

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Sommes indignés par l’intrusion de la justice dans les affaires pédagogiques,

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Condamnons avec la dernière rigueur  l’arrestation  et la condamnation arbitraires du collègue Bassirou Kassoum MINTA,

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Exigeons sa libération inconditionnelle et sans délai ainsi que son rétablissement dans ses droits,

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Demandons que de telle pratique digne d’un autre âge ne se reproduise plus jamais en République du Mali.

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Fait à Bamako, le 11 juillet 2007

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Ont signé :

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Le SNESUP, le SYNAPEF, le SYNESTP, le SYNTES, le SYPCES

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