La Faculté de médecine, Pharmacie et d’Odonto stomatologie de Bamako; l’une des meilleures de la sous-région ouest-africaine connaît depuis un certain temps un mal de vivre qui oppose les responsables de la dite école et les étudiants. Dans cette guéguerre, la police s’en est mêlée et faisant de nombreuses victimes avec des descentes musclées contre les locataires.
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Ce bras de fer fait suite à l’instauration du concours d’internat et à la demande de l’augmentation par les étudiants des frais des internes (étudiant en fin de cycle) de 166 FCFA à 500 FCFA jour.
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Tout commença au mois de novembre dernier précisément le 15 novembre 2006. En son temps, une décision du Doyen à la personne de Anatole Tounkara, faisait état d’instaurer le concours d’entrée à la fonction interne. Une décision qui a été vivement rejetée par les étudiants car prise unilatéralement. Après plusieurs rencontres avec la direction de l’école et le comité AEEM de l’établissement dirigé par Moussa Yacouba Sanogo, pour trouver un terrain d’entente mais le doyen n’entendait pas de cette oreille. Les différentes doléances soumises qui se résumaient entre autre au report de la date du concours ont été rejetés par ce dernier. Suite à ce rejet, le comité AEEM adressa trois correspondances au Doyen de la faculté pour sa non participation au concours. La deuxième faisait part de certaines préoccupations majeures des étudiants et la dernière annonçait un préavis de grève de 48 heures. Malgré la bonne volonté des étudiants, on assistera à l’aveuglement du doyen Tounkara qui voulait en découdre avec les étudiants. Ce dernier ordonna de suspendre toutes les activités des internes au sein des hôpitaux de la capitale, de Kati ainsi que les centres de références.
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Le concours dont il s’agit consistait à sélectionner les soit disant élites. Tous les étudiants nationaux ou étrangers sont soumis à fournir un dossier de candidature comprenant des pièces administratives et au paiement d’une somme de 10 000 FCFA pour les nationaux et 25 000 FCFA pour les seconds.
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Le comité AEEM adressa alors une correspondance au Rectorat, au ministre de la Santé et à celui de l’Education nationale. Et malgré toutes ces tentatives de rapprochement, le comité AEEM fut soumis à une rude épreuve. Le 9 juillet 2006, les forces de l’ordre investissent l’enceinte les lieux. Au cours de cette descente, ces derniers molesta les étudiants jusque dans les chambres et alentours. Les nombreuses victimes de cette descente musclée perdirent argent, téléphones portables et autres.
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On se rappelle qu’en novembre dernier, la même grève avait conduit à la bastonnade du leader estudiantin camerounais Thierry Lamaré Foupon Assedi qui revendiquait la libération de ces camarades. Ce dernier fut arrêté arbitrairement et bastonné par la police . Alors que la rumeur de sa mort circulait, on obligea à s’exiler et porte encore les séquelles de cette barbarie.
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Le cas de Thierry Lamaré n’est pas un cas isolé, un autre et pas le moindre, une trentaine d’étudiants viennent de subir le même sort et certains parmi eux se trouvent présentement admis aux urgences.
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La répression est-elle une solution ? Elle doit être bannie dans nos établissements. Aujourd’hui, le ministre de l’Education, de la Santé et celui de la Sécurité sont interpellés.
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Mamadou DIARRA
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Le concours s’enflamme
C’est dans un climat de tension que la faculté de médecine, de pharmacie et d’Odonto-stomatologie (FMPOS) a organisé le concours d’internat pour une poignée d’étudiants seulement sur la majorité le jeudi dernier.
Sur 151 inscrits, 52 seulement ont répondu à l’appel pour ce concours infernal orchestré par le doyen Anatole Tounkara et ses zélateurs.
Vu le nombre des internes demandés pour le besoin, c’est une goutte d’eau dans l’océan à savoir 48 internes pour un effectif de 2 000 environ. Les internes avaient décidé de ne pas se soumettre à tel concours dont ils ignorent les modalités.
Suite à la réticence des internes à l’égard de ce concours non crédible selon le président des internes, que des forces de l’ordre ont délogé ces pauvres étudiants en prenant d’assaut la Faculté dont certains ont été poursuivis jusqu’au village du Point G et ont été victimes de bastonnades par les forces de sécurité.
Après les opérations commandos perpétrées par les forces de l’ordre, que le bureau du doyen et le secrétariat principal ont été saccagés et quatre véhicules incendiés
par le coordinateur national des internes.Le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, Sadio Gassama, après avoir constaté de nombreuses pertes, dira qu’une enquête sera ouverte immédiatement pour arrêter les auteurs de ses actes.
Face à ce problème entre les internes et l’autorité, ne serait-il pas nécessaire de définir le statut des internes au Mali.
Modibo L. FOFANA
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