Enseignement Supérieur : Les premières patates chaudes du ministre Touré

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Le Comité Exécutif National du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (CEN-SNESUP) était hier face à la presse. Il s’agissait d’entretenir les hommes de médias par rapport aux préoccupations qui sont les leurs relativement à la rétention des notes d’examen déclenchée depuis la fin des premières sessions et sur la position du SNESUP sur la situation qui prévaut à la Faculté des Sciences Juridiques et Politique (FSJP), sa jumelle de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG), et à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS).

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Selon donc les conférenciers, la rétention des notes d’examen va se poursuivre jusqu’à la satisfaction totale des revendications sur lesquelles le SNESUP et le gouvernement sortant s’étaient entendus, mais qui malheureusement n’ont plus connu de suite. Des patates chaudes donc pour le tout nouveau ministre de l’enseignement secondaire supérieur et de la recherche scientifique, Amadoun Touré, à qui les syndicalistes n’entendent pas accorder un temps de grâce.  

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Deux mois après la tenue de la première session dans la plus part des Facultés, Instituts et Grandes Ecoles, les notes des examens restent toujours prises en otage par les professeurs, qui en font un moyen de chantage contre le gouvernement. Pour expliquer la raison de cette situation et dégager leur position par rapport à la crise qui couve toujours à la FSJP à la FSEG, et à la FMPOS.

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Par rapport au premier point relatif à la rétention des notes d’examen, les conférenciers, en évoquant les causes de cet état de fait, diront que dans un préavis de grève en date du 10 novembre 2006, le SNESUP a posé trois points de revendication à savoir : l’octroi d’une indemnité de logement au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs ; l’annulation totale des résultats des examens organisés par l’administrateur provisoire de la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (FSJE), c”est-à-dire la FSJP et la FSEG, après le départ des enseignants en vacances et l’organisation de nouveaux examens dans le strict respect de la déontologie de l’enseignement ; la satisfaction totale des points d’accord contenus dans le procès-verbal de la réunion de conciliation SNESUP-Gouvernement en date du 18 juillet 2007.

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Selon les conférenciers, dans un premier temps, le gouvernement n’ayant satisfait aucun des points de revendication, le SNESUP a donné un caractère illimité à sa grève à partir du 07 décembre 2006. Suite à d’âpres négociations entre le Premier ministre partant Ousmane I Maiga et le SNESUP, le principe d’une indemnité de logements a été retenu. Ainsi, pour permettre la reprise des cours et donner le temps au gouvernement de satisfaire les autres points de revendication, le SNESUP, ont-ils déclaré, a suspendu son mot d’ordre de grève le 07 février 2007. Le gouvernement, à son tour, s’est engagé à satisfaire les autres points. Entre-temps, le SNESUP, selon toujours les conférenciers, a écrit au ministère de la Fonction publique pour lui préciser que si d’ici le 31 mars 2007 les autres points de revendication ne sont pas satisfaits, la grève illimitée reprendrait sans aucun préavis.

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Mais curieusement, soulignent le secrétaire général du SNESUP, le Dr Abdou Mallé et ses compagnons, leur syndicat constate toujours la non parution du décret réglementant les tâches liées aux examens (correction des copies, surveillance des examens, secrétariat) ; la non régularisation de la situation administrative de beaucoup d’enseignants. Or, avancent-ils, les tâches liées aux examens de tous les autres ordres d’enseignement sont rémunérées excepté dans l’enseignement supérieur. Chose qui est à l’origine de l’explosion des effectifs de l’enseignement supérieur, avec des répercussions sur l’ampleur du travail.

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Selon le secrétaire général dudit syndicat, la non-régularisation de la situation administrative de beaucoup d’enseignants leur porte un très grave préjudice. Il s’agit des enseignants non ou mal hiérarchisés, bloqués dans l’avancement, avec des arriérés d’avancement en 2005 et en 2006 et de l’avancement 2007. Mais bizarrement, ajoute t-il, dans la plupart des cas, il ne s’agit, pour le Ministre de l’Education, que de prendre tout simplement un arrêté pour que la situation soit résolue. C’est la condition de la levée du mot d’ordre. Autrement dit, tant que ces revendications ne seront pas satisfaites, il n’ y aura pas de proclamation de résultats au supérieur encore moins de nouvelle année. C’est pourquoi Abdou Mallé et ses compagnons accusent le gouvernement d’être responsable de la rétention des notes et de créer ainsi une crise artificielle. C’est ce qui les amène à dire que la balle est désormais dans le camp du gouvernement, à qui les syndicalistes n’entendent pas accorder un temps de grâce.    

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Quant à la situation de la FSJP et de la FSEG, les conférenciers l’ont résumée en deux faits majeurs : la bonne organisation des examens de fin d’année grâce à la collaboration du SNESUP, que de mauvais perdants aux élections décanales veulent remettre en cause, et les prétendues mutations de certains enseignants « membres » du SNEC.

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Après avoir échoué à cette tentative, selon toujours les conférenciers, ils ont pris peur et ont cherché à se protéger à travers la création d’un comité SNEC pour mieux continuer leur entreprise de sape. Par rapport aux prétendues mutations arbitraires de Djiguiba Sissoko, Cheick Fofana et Sékénè Moussa Sissoko, les conférenciers diront que Cheick Hamala Fofana (géographe) et Sékénè M Sissoko (professeur de lettres), ont été mutés à la FLASH parce que leurs spécialités ne sont plus enseignées à la FSJP, alors que la mutation de Djiguiba Sissoko au rectorat est intervenue pour tentatives de déstabilisation des doyens régulièrement installés à la FSJP. M. Djiguiba Sissoko, pour violation des statuts et règlement intérieur, a été radié du comité directeur du SNESUP en 2006. Les conférenciers diront aussi que les trois enseignants mutés étaient de l’administration provisoire de M. Bani Touré, qui a organisé des examens antipédagogiques en 2006, dont le SNESUP a même demandé l’annulation pure et simple des résultats.

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Concernant la situation de la FMPOS, le SNESUP a exprimé ses inquiétudes et a invité les plus hautes autorités du pays à s’impliquer sans délai afin de trouver une solution définitive à la crise qui perdure dans cette faculté. Mais ce que le syndicat a regretté, c’est le fait que le doyen de ladite faculté ne veuille pas coopérer avec le syndicat de la Fac ni avec le comité AEEM, qui cherchent à le rencontrer en vain.

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 Une fois de plus, c’est l’avenir des étudiants qui est entrain d’être piétiné à travers cette nouvelle expression syndicale. Au lieu de s’assumer en décrétant des grèves, les professeurs depuis 2001 ne font que faire des étudiants les victimes innocentes de leurs débrayages, dont ils sont convaincus que le gouvernement n’en sort jamais affecté.

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Abdoulaye Diakité

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