Le système LMD (Licence, Master et Doctorat) est une pédagogie qui consiste à segmenter l’année universitaire des étudiants en deux semestres mais également qui leur permet d’avoir la maitrise des gestions de leurs scolarités universitaires.L’objectif principal de ce système est d’opiner l’intégration des étudiants sur le marché de l’emploi, la lisibilité des diplômes et l’amélioration de la compétitivité de l’enseignement supérieur.
Rappelons que ledit système a été répandu suite à la mise en place du Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES) à Dakar en juillet 2007 par le Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES), qui est une instance internationale d’homologation et d’accréditation des diplômes. Donc, l’un des objectifs principaux de ce projet était la généralisation du système LMD en 2011 dans toutes les universités ouest-africaines.
En effet, le Mali fait partie des premiers pays engagés dans ce système de démocratisation de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest depuis 2010 pour s’être aligné sur le modèle européen et s’intégrer dans les échanges internationaux de ce secteur mais aussi de faire des étudiants maliens les principaux acteurs de leur formation et de leur permettre d’avoir une certaine maniabilité dans la gestion de leur carrière universitaire.
Il est à savoir que ledit système aura bientôt huit (8) ans au Mali mais il est toujours exposé à de contraintes multiples malgré les efforts fournis par les autorités notamment le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce système de désenclavement des études universitaires n’arrive pas à atteindre son objectif visé car les exigences de ce système sont contraires dans ce pays notamment la construction des infrastructures universitaires modernes ; l’informatisation des universités ; la réduction de l’effectif des étudiants dans les salles ; la formation des professeurs ; la réduction des grèves ; etc.
Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur est dans l’attente depuis sa rencontre avec le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita au courant du mois d’octobre dernier. Ils attendent le 2 janvier pour reprendreencore leur débrayage s’ils n’ont pas une réponse favorable puisque le nombre d’étudiants prévu par ledit système est multiplié dans les salles de cours ; les professeurs ne sont pas convenablement formés sur les méthodologies qui leur permettent de dispenser les cours dudit système. Aussi, il est même question d’informatisation de l’ensemble des universités car les administrations ne sont mêmes pas bien informatisées à plus fortes raison les salles de cours. Et il est à savoir que la fermeture de l’année universitaire de ce système étranger n’est pas bien disposée au Mali comme il le faut. Pour preuve, jusqu’à présent, l’année scolaire 2016-2017 n’est pas encore clôturée dans certains établissements supérieurs notamment la faculté des sciences économiques et de gestions ; la faculté des sciences de droits privées, la faculté d’Histoire et Géographie ainsi que la faculté des lettres, langues et sciences du langage.
Enfin, la seule question à poser actuellement est de savoir si « le Mali pourra atteindre l’objectif de ce système éducatif désenclavé à causes de ses normes à respecter ? »
Abdoul Karim Hadji SANGARE