Les cours sont toujours arrêtés dans les facultés et grandes écoles de l’université de Bamako. Cela avec les grèves du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et du syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) depuis des mois. C’est le constat fait lors de notre passage dans lesdites facultés et grandes écoles. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on constate la présence de moins d’étudiants dans les facultés.
Et pourtant, l’espoir de reprendre les cours était né chez les étudiants quand le premier ministre Modibo Sidibé avait rencontré les syndicats d’enseignants il y a quelques semaines. Mais depuis, ils ne savent pas ce qui retarde la reprise des cours. C’est simplement le fait qu’au terme des négociations entre les syndicats et les autorités, il n’y a pas eu consensus sur certains points de revendication. En clair, les propositions faites par le gouvernement pour dénouer la crise n’ont pas été acceptées par les syndicats.
Les principaux points de blocage sont l’alignement de salaire des enseignants du supérieur sur ceux de leur homologues de la sois région et la hiérarchisation. Il y a quelques jours, le premier ministre a rencontré la société civile pour demander plus sa médiation dans la crise. Les deux parties doivent reprendre vite les négociations pour trouver un terrain d’entente afin que les cours reprennent. Bien que les enseignants ont rejeté ses propositions, le gouvernement doit aller encore plus vers les syndicats d’enseignants pour négocier et non laisser cette tâche à la société civile seulement.
En tout cas, le temps presse car l’année universitaire tire vers sa fin. Surtout que l’on rentre dans la saison des pluies. Et nul n’ignore qu’il y a des sections qui n’ont rien reçu aucun cours dès le début de l’année.
H.B. Fofana