Depuis son arrivée, les menaces de licenciement des syndiqués, les obstructions à la liberté syndicale, torpillages des textes régissant le CENOU sont devenus son maître mot. En effet selon le conférencier, la guerre entre son bureau et la direction a commencé depuis le jour où, le conseil d’administration a rejeté certaines propositions faites par la direction. Il s’agissait de la volonté de l’administration de faire payer aux étudiants, la somme de 1 000 FCFA pour l’obtention de la carte CENOU cette année carte qui était jadis gratuite, de la réforme de certains véhicules qui datent de 2013. Le conseil a rejeté tous ces points au motif qu’ils n’avaient pas été discutés en réunion du comité de gestion. Selon notre interlocuteur la direction du CENOU n’arrive pas à gommer cette situation. Un premier préavis de grève avait été déposé le 15 décembre 2014 portant sur 4 points à savoir : la révision de l’accord d’établissement, le paiement intégral et immédiat des heures supplémentaires 2014 des travailleurs du CENOU, la sécurisation du siège du CENOU, et la mise en œuvre effective du plan de formation (dès janvier 2015). Au lieu de satisfaire à ces différentes revendications, la direction n’a eu d’autres moyens que de relever les anciens responsables syndicaux de leur poste, dont le secrétaire général M. Abdoulaye Amadou Coulibaly. Pour l’orateur juste après le conseil d’administration du 16 octobre 2014, l’administration a essayé de faire des pressions sur son bureau au motif qu’il a été à la base de l’échec des propositions faites par elle lors du conseil. Ne se laissant pas intimider, un autre préavis de grève a alors été déposé le 6 janvier 2015, resté sans suite et le jeudi 22 janvier 2015, une grève de 48 heures avait été décrétée par l’ancien bureau syndical. A la veille de cette grève, la direction s’est mise aux dires du conférencier, à appeler les travailleurs pour les menacer de les renvoyer au cas où ils observeraient le mot d’ordre de grève. Comme tout cela ne suffisait pas, Yéhiya Haïdara prend une décision pour relever une dizaine d’agents dont la majeure partie sont des syndicalistes pour les faire remplacer par des contractuels, cela en violation des textes régissant le CENOU, s’indigne le conférencier. Il demande de nos jours l’annulation pure et simple des décisions de reversement des dizaines d’agents à la direction des ressources humaines. « Comment comprendre au moment où, le conseil d’administration recommande le recrutement d’au moins 80 agents au CNOU, que la direction veille reverser ses agents, cela en violation du Plan de carrière adopté en début d’année » a-t-il estimé Il dit avoir par lettre en date du 15 avril 2015, saisi le ministre de l’enseignement supérieur afin qu’il prenne des dispositions idoines pour l’apaisement du climat social au sein du CENOU. Il n’exclut pas aussi de saisir les juridictions compétentes pour trancher cet injustice.
Drissa Tiéné