Le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) est devenu un chemin de croix pour les étudiants.
Surtout pour les nouveaux obligés de se mettre en quatre pour être dans leurs droits.
D’abord par rapport à la bancarisation des bourses. Cette innovation de l’université de Bamako a été bien accueillie par les étudiants. Car, il s’agissait de faciliter l’accès à leurs bourses. Afin qu’ils ne soient plus obligés de passer la nuit dans leurs facultés, pour entrer en possession de leurs dus.
Mais, aujourd’hui, cette politique des autorités universitaires fait l’objet de toute sortes de critiques de la part des étudiants. Du fait des difficultés qu’ils rencontrent, au CENOU, pour pouvoir bénéficier de la carte bancaire.
Car, avoir sa carte bancaire relève du parcours du combattant. Surtout pour les « bleus ». Ceux-ci sont obligés de faire de nombreux va-et-vient au niveau du CENOU.
Ensuite, le mépris dont les étudiants sont victimes. Il est reproché aux responsables de cette structure, leur manque de considération pour les étudiants, le non-respect des dates pour le retrait des cartes.
Pire, nombreux sont les étudiants qui ne cachent plus leur ras-le-bol à cause de la mauvaise qualité de l’accueil.
Selon un étudiant de la 1ère année droit, rencontré sur place « les travailleurs du CENOU n’ont aucun respect pour les étudiants. Nous sommes confrontés à toutes sortes de problèmes. Ils nous donnent des rendez-vous pour le retrait de nos cartes bancaires et ces rendez-vous ne sont jamais respectés ».
Et un autre d’expliquer : « au niveau du CENOU, c’est la croix et la bannière pour les étudiants, surtout pour nous les nouveaux. Nous sommes obligés de supporter la mauvaise humeur des agents. Certains même n’hésitent pas à nous insulter lorsque nous leur posons des questions par rapport à nos cartes bancaires ».
Une étudiante en lettres va, encore, plus loin. « On nous avait demandé de nous rendre au CENOU le 15 février dernier pour le retrait de nos cartes bancaires. Mais, arrivés sur place, nous avons été surpris de constater que rien n’a été fait dans ce sens. Et je me suis fait insulter par un agent du CENOU pour la simple raison que je lui ai posé une question par rapport à nos cartes bancaires ».
Aussi, nombreux sont les étudiants qui disent, ne pas comprendre les critères d’attribution des bourses.
Sur ce plan, les étudiants, à l’instar de cette étudiante en médecine, dit ne rien comprendre.
« J’ai passé au bac après avoir échoué la première fois. Et je devrais avoir droit à la demi-bourse, vue ma moyenne d’admission. Mais, à la sortie de la liste des boursiers, j’ai été surprise de voir que mon nom ne figure pas sur la liste ; pendant que le nom de certains autres de mes camarades, qui sont dans cette même situation, figurait sur la liste. Alors que ma moyenne était plus élevée que leur moyenne. J’ai tout fait au CENOU pour qu’on m’explique cela. En vain.».
D’où le courroux des étudiants contre le CENOU.
Malgré les efforts de son premier responsable, le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) fait l’objet de toutes sortes de critiques de la part des étudiants.
Mauvais présage.
D. Diama
Quelle gâchis ! Et on doit aussi poser la question aux dirigeants du CNOU : pourquoi achetez-vous des Prado pour votre service à 60 millions chacun ? Que faites-vous avec les ressources de notre État ?
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