La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Bamako (Fseg) de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB), a abrité, le 11 août 2016, l’espace d’information et d’échanges sur le Budget citoyen 2016 à l’intention des étudiants, universitaires, Organisations de la société civile (Osc), Partenaires Techniques et Financiers (Ptf), les médias, autorités politiques et administratives. Cela, pour mieux les outiller dans leurs actions de suivi et de plaidoyer.
Organisé par le Groupe Suivi Budgétaire (GSB), l’espace entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités de Tetratech Ard, SNGP (Subnational Governance Porgram: programme de gouvernance locale), initié par l’Usaid en partenariat avec le gouvernement malien. L’espace a été placé sous la présidence du Ministère de l’économie et des finances représenté par Soussourou Dembélé. Il avait à ses côtés le représentant du Doyen de la Fseg, Pr Ousmane Baba Cissé, et Mme Sadio Thiam, directrice de Tetratech.
Selon cette dernière, Subnational Governance Porgram a pour finalité le renforcement des services de base de qualité pour les populations qui a leur tour feront confiance aux gouvernements central; régionaux et locaux. SNGP, ajoute-t-elle, est composé de trois composantes: le renforcement national et régional de la gestion des finances publiques; l’amélioration de la coordination et la communication entre le gouvernement national et régional et la société civile; le renforcement du Cgsp (Contrôle général des services publics). Du point de vue du président du GSB, Tiémoko Souleymane Sangaré, l’objectif visé par cette rencontre d’information est de partager le budget citoyen 2016 avec les Osc, les Ptf, les autorités politiques et administratives, les universitaires et les médias afin de mieux outiller les participants dans leurs actions de suivi et de plaidoyer. Dans son exposé liminaire sur le budget citoyen du Mali en 2016, Alassane Samaké, chef de division à la direction générale du Budget, a expliqué l’élaboration du budget 2016 au Mali. « Il commence par le processus budgétaire, le cadrage et les orientations de la politique budgétaire, les projections des recettes et des dépenses, le déficit et les moyens de son financement », déclare le conférencier. Il a rappelé que les dépenses du budget d’Etat 2016 s’élèvent à 2002,9 milliards de FCFA contre 1881,2 milliards de FCFA dans la loi de finance rectifié 2015, soit une augmentation de 6,5%. Les différents axes de répartitions, souligne A. Samaké, sont: le renforcement des institutions et l’approfondissement de la démocratie; la restauration de l’intégrité du territoire et sécurisation des biens et des personnes; la réconciliation nationale; le redressement de l’école; la construction d’une économie émergente; mise ne œuvre d’une politique active de développement social; dotation non reparties. «A parti du contexte macroéconomique, la loi de finances 2016 chiffre les recettes à 1828,1 milliards de FCFA contre 1757,3 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015, soit une augmentation de 4,0%. La loi de finance de 2016 présente un déficit prévisionnel de 174,8 milliards de FCFA contre 123,9 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015, soit une augmentation de 41,0%. Ce déficit sera financé grâce à la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor ». Les interrogations faites par l’assistance ont été répondu par le conférencier.
Hadama B. Fofana