Bonne gouvernance des entreprises : Le rôle capital de l’auditeur expliqué aux étudiants de la FSEG

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La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de l’Université des Sciences Sociales et des Gestion de Bamako (USSGB), a abrité le 26 février 2016, la conférence débat sur le thème: «la gouvernance d’entreprise: concept théorique ou stratégique de performance». Il a été initié par le Pr Dramane Sidibé (auditeur de son état) à l’intention des étudiants de la quatrième année gestion. L’objectif essentiel pour lui étant de donner un coup de main à ces derniers pour leur permettre de rehausser leurs niveaux en matière d’audit et de bonne gouvernance. Quel regard sur la gouvernance d’entreprise au Mali ? S’agit-il d’une stratégie pour la performance ou la destruction ? Etaient des interrogations auxquelles l’orateur et les étudiants ont tenté d’avoir des réponses à l’occasion.

Pour camper le décor, le Pr Dramane Sidibé a révélé la mauvaise gestion des structures. L’illustration est, selon lui, le dernier rapport du vérificateur général ou des centaines de milliards de FCFA de manque à gagner pour l’Etat sont constatés. Combien d’écoles, de centres de santé, de routes, peuvent être construits avec cette somme s’il y avait une bonne gouvernance ?, s’est interrogé le communicant.  Selon Dramane Sidibé, on parle de gouvernance  s’il y a notion de gestion et de contrôle (équilibre entre gestion et contrôle), l’ensemble des mécanismes qui garantissent aux bailleurs de fonds. Avant d’ajouter que les missions prioritaires de la gouvernance de l’entreprise sont entre autres, le contrôle des dirigeants, les stratégies, l’existence  des comptes  fiables, le contrôle des dirigeants concernant les axes fondamentaux en matière de la gouvernance. Pour réussir une bonne gouvernance, le tribun a indiqué aux étudiants le rôle important de l’auditeur.  « L’auditeur dans une entreprise est considéré comme un gendarme, le médecin, il doit être un professionnel avéré, travaillant conformément aux règles, aux normes. L’auditeur certifie, évalue, mais ne peut pas sanctionner. On ne peut pas réussir la bonne gouvernance avec un auditeur alimentaire. Surtout dans ce pays de sécheresse moral. L’auditeur est là pour conseiller. Son indépendance fait partir de cela. », a insisté Dramane Sidibé auprès des étudiants qui sont les relèves du Mali de demain. Avant d’ajouter que pour qu’il y ait bonne gouvernance, on a tout pour que les choses marchent dans le pays. « Mais on est dans un pays où on veut faire plaisir à tout le monde. Il faut mettre fin à cette anarchie, il faut éviter les ingérences dans les prises de décisions, il faut l’exemplarité à tous les niveaux. La corruption est arrivée à un niveau aujourd’hui, si on ne prend garde, c’est le KO. Il faut poser les bases de la rigueur, le respect de textes», a-t-il conclu.

Hadama B. Fofana

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