Université de Bamako : Le cauchemar !

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Sans investissement dans l’enseignement, il n’y a pas de développement. Aujourd’hui, l’Université  de Bamako se porte mal. Très mal. Au surnombre dans les classes, s’ajoute un autre mal et non des moindres : la baisse de  niveau des professeurs et des étudiants, d’année en année. Avec à l’appui, la magouille et la corruption à ciel ouvert.  Pire, les infrastructures manquent à l’appel. Et pendant  les  heures de cours, certains étudiants sont assis à même le sol. D’autres se trouvent dans des salles de cinéma.

Au niveau du supérieur au Mali, c’est le professeur pour soit et les étudiant au diable. L’effectif  oscille autour de 80 000 étudiants. Un nombre qui dépasse les capacités d’accueil et d’encadrement du rectorat. Et le hic, c’est que l’université de Bamako ne répond pas aux normes.

Les professeurs sont des commerçants. Car, ils produisent des brochures qu’ils vendent aux étudiants à prix d’or. Et dans la plupart des cas, ces documents sont des copies conformes des livres. Mais au terme de l’année universitaire, les professeurs n’arrivent jamais à dispenser les chapitres de ces brochures.

Par ailleurs, les trousseaux et les bourses des étudiants ne tombent pas à temps. Et même s’il y a échéance, le paiement se fait au compte goûte ou au lance-pierre.  D’où  des débrayages  et des grèves.

A cela s’ajoute, l’honneur et la crédibilité du corps professoral. Autre temps, autre mœurs !

Au niveau de nos facultés, les professeurs ne font plus dans la dentelle quant il s’agit d’encadrer un étudiant en fin de cycle.  Gare au petit imprudent qui refuse de mettre à terre.

La corruption s’est emparée de l’espace universitaire. Pendant que les notes sont sexuellement transmissibles, l’enseignement n’est plus un sacerdoce. Mais plutôt, un monde des affaires. A tous ces maux s’ajoutent, les revendications  syndicales qui n’en finissent pas.

Ces dernières années, le syndicat des enseignants revendique plus que les étudiants. Tout est devenu normal pour eux. De la contestation au refus de dispenser les cours. Et Cela au détriment des étudiants dont le niveau est de plus en plus discutable.  D’où le lieu de savoir quel type de cadre  nos facultés  forment.

Et les résultats des états généraux sur l’Ecole ? Ah, on l’avait oublié !

Oumar Traoré (stagiaire)

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