Université de Bamako : Les étudiants préfèrent boycotter les élections que leurs examens

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Le lundi 15 juillet 2013, le premier jour des examens universitaires à la FLSL, a été marqué par une marche pacifique  des étudiants afin d’éviter une autre année blanche. Parce que les professeurs prônaient la prise en otage des notes après  les examens de fin d’année. La marche a commencé à Badalabougou, de la Colline du savoir en direction de la primature. Mais les choses ont dégénéré au niveau de l’ancien ministère des Finances, actuelle direction nationale du budget où des forces de police s’opposèrent à la progression des étudiants.

 

Etudiant

 

Le Mali étant un pays démocratique  là ou le droit à la libre expression et à l’éducation doit être à la portée de tous les citoyens. Force est de constater, et c’est regrettable, que   l’éducation malienne basculé et baissé fortement de niveau depuis plus d’une décennie. Les étudiants ne peuvent plus compter sur un enseignement de qualité,  digne ce nom. A causes des grèves inlassables et des différends entre l’autorité malienne et  le corps professoral.

 

C’est devant des centaines étudiants que  le ségrégé de la FLSL,  Abdoul Salam Togola dit Willy, très contrarié affirmait  hier  lundi15 juillet «  Aujourd’hui, il est temps que les étudiants maliens montrent à nos autorités incompétentes que nous avons décidé et que nous pouvons prendre notre destin en main.  Les structures en charge sont inopérantes ou incompétentes. En réaction, parce que nous ne recevons pas d’éducation  de qualité. il est temps que la jeunesse malienne dit non à cela ».


L’objectif visé par les étudiants à travers cette marche avortée était d’attirer l’attention du monde entier, pour dire que l’autorité malienne ne peut plus assurer l’éducation malienne. Dire non a l’insécurité des étudiants dans les facultés, aux représailles contre les étudiants. C’est pour cette raison qu’ils ont organisé cette marche pacifique, sans  casse ni violence, a affirmé le ségrégé de FLSL.

 

Il y a quelques semaines de cela les professeurs ont été rapprochés par les étudiants qui les ont suppliés  de rentrer dans les classes pour dispenser les cours, malgré les conditions indésirables des autorités.  Ils ont accepté de dispenser les cours et de surveiller les examens, mais ils ont promis  de prendre les notes des examens en otage. Ce qui les renvoyait probablement à une nouvelle année blanche.

 

Le premier jour de l’examen, pour leur grève, les étudiants avaient la possibilité’ de se regrouper pour dire non ensemble aux injustices et  à une nouvelle année blanche qui pouvait retarder ou mettre fin à leur scolarité. Selon Abdoul Salam Togola, il est temps que les étudiants crient haut et fort qu’ils ne seront pas les sacrifiés du pouvoir ou de qui que ce soit. Il accuse : « Les policier ont  tiré sur nos camarades de la FMPOS à balles réelles le mardi passée au Point G, parce qu’ils ont fait un setting devant leur faculté pour demander le retour de leurs professeurs après une grève.  Nous les étudiants nous ne voulons qu’une seule chose, étudier  dans les bonnes conditions ».

 

Le mécontentement des étudiants était visible sur les affiches qui disaient « nous ne voulons plus des policiers sur l’espace universitaire. A bas la répression contre les étudiants. Oser lutter c’est oser vaincre .La lutte ne fait que commencer ».

 

Tous les étudiants sont en colère et motivés comme Moussa D. Koné, étudiant en anglais-allemand,  «  ce que les policiers ont fait à nos camarades de FMPOS c’est vraiment insupportable et nous allons mener cette lutte là jusqu’au bout. Ce serait mieux de boycotter nos élections que de boycotter nos examens, nos examens ne seront pas pris en otage ».

 

HABIBATOU COULIBLY

 

 

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