Après 3 mois de rebondissement de la crise, l’université de Bamako a ouvert ses portes aux étudiants, le Mardi 10 Mai 2011. Malgré cet effort réalisé par toutes les bonnes volontés, de nombreux obstacles restent encore à franchir pour les étudiants.
Le malaise social qui a longtemps pesé sur notre université a une fois encore été résolu. Ainsi le Mardi 10 Mai 2011, toutes nos facultés qui restaient jusque là closes : la FLASH, l’ENSUP, la FAST, l’ENI, la FSJE, la FMPOS, ont rouvert grandement leurs portes. Grand soulagement pour les uns et les autres. Néanmoins, cela a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Toutefois, beaucoup d’étudiants ne sont pas revenus dans la ville des trois caïmans. Ces derniers sont interpelés, ils doivent rejoindre leurs facultés le plus tôt possible. Malheureusement l’année a déjà avancé et les pluies s’annoncent. Ce sera vraiment une année scolaire en pleine hivernage. Donc, nos chers (ès) étudiants(es) ont intérêt à s’adapter à cette nouvelle situation qui n’est pas sans désagrément pour leurs déplacements. Malheureusement les moyens leur manquent, puisque beaucoup de ces étudiants ne sont pas encore inscrits au titre de l’année académique 2010-2011 pour ainsi toucher leurs trousseaux et même leurs bourses. Ce retard constitue un problème pour eux, mais Dieu seul saura leur prédire l’avenir. Donc, ils ne doivent point se décourager, au contraire ils doivent prendre leur courage à deux mains pour réussir.
Ce que nos étudiants ne savent pas :
En réalité, nos étudiants ne lisent plus ou du moins ils lisent rarement
Il y a bien des choses qui en disent long sur leur ignorance. Il s’agit par exemple du comportement de certains membres de l’AEEM vis-à-vis d’eux. Ce fléau n’avait jamais contaminé notre université. Nos étudiants ignorent ou oublient qu’être étudiants, c’est d’abord être intellectuel, c’est-à-dire celui qui doit refuser toute forme d’oppression. Il est vrai que leurs cours le leur enseignent. Rares en ont cru sinon comment méconnaître ses intérêts et ses devoirs ?
« Il n’y a pas de vraie AEEM dans nos facultés d’aujourd’hui, mais il n’y a qu’un GIE qui nous exploite impitoyablement », nous dénonçait la semaine dernière un étudiant de la FSJP. Quand on sait ce qui se passe aux lieux de paiement des bourses et trousseaux et au cours des inscriptions cette dernière année, on conclura que cet étudiant n’a pas tort. Mais puisque ce sont les étudiants eux-mêmes qui les ont élus (les membres de l’AEEM), il leur appartient de décider autrement. Assurément une division intellectuelle subsiste au sein de nos étudiants. A voir de près, on finira par comprendre. Ces multiples comportements de certains étudiants qui n’ont cessé de mépriser ceux qui ont longtemps milité et militent encore pour les élèves et étudiants du Mali nous en témoignent. Beaucoup d’entre eux conçoivent un mépris certain contre leur combat. Car ils reprochent aux étudiants d’aujourd’hui de ne se soucier que de leurs bourses et trousseaux au lieu de reconnaître leurs vrais intérêts. Ces observateurs avertis pointent l’index sur des facultés telles que la FSJP, la FLASH…, toutes ces facultés ont connu des désordres pour de légers intérêts des particuliers, qui au lieu de militer pour l’intérêt commun, ne font que exploiter les pauvres étudiants. Ils vont même jusqu’à user la force pour s’assouvir. Qu’on soit pauvre ou riche, campagnard ou citadin de naissance, on a tous les mêmes droits et devoirs. Alors nos chers (ères) étudiants (es), cessez de vous faire exploiter et prenez votre courage pour réussir dans la dignité et donnez une belle image à notre pays, car si de la corruption, vous tirez votre ferveur, le jour où les tribunaux déciderons de votre sort, vous serrez un peuple mort
Avec nos vœux les plus sincères, nous vous souhaitons une très bonne et heureuse année scolaire 2010-2011 !
Ibréhima DIAMOUTENE
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