C’est tout un réseau de mafia qui prospère autour de l’inscription des nouveaux bacheliers ; surtout au niveau de la FLASH. En effet, profitant de l’inexpérience et de la méconnaissance des réalités par ces nouvellistes, certains membres de l’AEEM tentent de s’enrichir sur leur dos. Ils négocient leur inscription moyennant des rançons, allant de 2.000 F à 3.000 F CFA. C’est du moins la triste réalité vécue par les bacheliers fraîchement venus du secondaire, désirant poursuivre leurs études au niveau de l’Enseignement Supérieur.
Décidément les mauvaises pratiques de la corruption, de l’escroquerie, ont, de nos jours, envahi tous les secteurs de la vie au Mali. L’administration, la santé, la justice, l‘économie, l’éducation et l’enseignement, sont tous atteints du virus de la corruption et de l’escroquerie. Dans l’espace universitaire, le hic est que les vrais commanditaires de tels actes sont toujours ceux-là même habilités et désignés pour combattre le phénomène.
Au lieu d’orienter les nouveaux étudiants par rapport aux procédures d’inscription, ignorant la solidarité entre collègues, certains membres de l’AEEM, s’érigent en meilleurs rançonneurs. Actuellement un nombre très élevé de jeunes affluent vers l’enseignement supérieur. S’inscrire à l’Université relève du parcours du combattant. Il faut passer la nuit au Décanat pour prétendre être en bonne position, en ce qui concerne l’inscription.
Profitant de cette situation, ces éléments de l’AEEM ne cessent de démarcher les pauvres bacheliers, en les soutirant de l’argent. Ce qui nous amène à confirmer l’hypothèse selon laquelle, l’AEEM a, de nos jours, failli à sa mission de défense des intérêts moraux et matériels des élèves et étudiants du Mali.
Mieux ! Les membres de cette association se sont transformés en opportunistes et fieffés affairistes, en quête d’intérêts personnels, au détriment de leurs «soi-disant»protégés. Les jeunes bacheliers ne diront quand même pas le contraire, eux qui souffrent lors de l’inscription, innocentes victimes de rackets de la part de ces fameux membres influents de l’AEEM.
Les investigations menées sur le terrain par nos reporters de l’équipe de l’EXPRESS de BAMAKO, ont permis de découvrir des faits parlants, sur le terrain. Témoignage : «oui ! J’ai déboursé de l’argent pour que mon nom figure parmi les premiers à s’inscrire aujourd’hui. La somme à payer oscille entre 2.000 F et 3.000 F CFA», nous a confié un jeune.
Soulignons que celui ci n’est pas un cas isolé. Car chaque jour que Dieu fait, des actions pareilles se déroulent sur la colline du savoir. Face à cette situation où allons-nous nous laver, pour nous sécher où ? Comme disent les vieux et sages Bambaras de chez nous.
Les commettants de ces pratiques d’un autre ordre, pratiques jugées de mauvaises, en milieu scolaire et universitaire, doivent se raviser et se résoudre à les abandonner, afin que l’AEEM retrouve ses valeurs d’antan. «Oser lutter c’est oser vaincre. La lutte continue !»
Bakoroba COULIBALY