Le gouvernement malien a décidé d’uniformiser les tenues scolaires sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce faire, il a choisi la commune IV comme phase pilote. Mais des écoles demeurent réticentes.
Pour garantir plus d’équité entre les élèves du Mali, le gouvernement a initié un projet d’uniformisation des tenues scolaires sur l’ensemble du pays. Les commissions mises en place à cet effet ont porté leur choix sur la commune IV du district de Bamako pour la phase expérimentale. Mais plusieurs directeurs d’écoles publiques et de promoteurs d’écoles privées se posent la question sur le bien-fondé de cette initiative. Ils sont réticents pour l’application de cette mesure. Car, selon eux, le fait que chaque école ait déjà sa tenue permet à tout le monde d’identifier les élèves. A première vue, on saura l’école à laquelle appartient l’élève.
En plus, soutiennent-t-ils, les élèves du même établissement scolaire s’identifient facilement. Pour d’autres interlocuteurs, avec cette nouvelle formule que le gouvernement veut imposer à la prochaine rentrée des classes, cela créera une grande confusion.
Certes, elle permettra d’identifier les élèves comme c’est le cas actuellement, mais en voyant un scolaire, on ne saura pas de quel établissement il est. Donc, pour bon nombre de responsables éducatifs de la commune IV qui abrite la phase pilote, cette mesure est inopportune voire insensée. Partant, ils préconisent le maintien de l’actuelle formule qui ne dérange personne d’autant plus qu’aucune école ne confectionne de tenue chère qui ne soit pas à la portée de l’élève moyen et qui favorise l’inégalité entre les scolaires.
Du côté du gouvernement, il faut appliquer l’uniformisation des tenues des élèves. Car, quoi qu’on dise, l’école malienne a besoin d’être harmonisée. La tenue ne fera pas exception à la règle. Après la phase pilote, on aura la même tenue scolaire dans chaque école du Mali.
Cela évitera des frustrations et des dénigrements. Car il n’est pas rare aujourd’hui de voir certains élèves vilipender leur établissement avec des tentations de changer d’école pour de simple histoire de tenue.
Dans tous les cas de figure, à l’état actuel des choses les responsables chargés de conduire l’expérience sont réticents.
Oumar KONATE