Les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont appelé, le jeudi 29 juillet 2021, à une mobilisation générale dans le district de Bamako et à l’intérieur du pays. C’est dans ce sens que ceux de Bamako ont tenu un grand meeting au pavillon des sports du Stade Modibo Keita, qui a enregistré la présence de plusieurs leaders syndicaux notamment Ousmane Almoudou Touré, Amadou Coulibaly, Sambou Fofana, Adama Fomba.
Depuis l’installation des autorités de la phase 2 de la Transition, notamment colonel Assimi Goïta comme président de Transition et Choguel Kokalla Maïga, comme Premier ministre, une crise de confiance s’élargit entre le gouvernement et les syndicats des enseignants.
Une situation qui est consécutive à l’adoption de l’ordonnance signée du 16 juillet 2021 par le président de la Transition et son Premier ministre fixant la grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires.
Cette unification est considérée par les nouvelles autorités du pays comme un remède à la grogne sociale. Mais la nouvelle décision remettrait en cause les acquis du personnel enseignant notamment le fameux article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018.
Pour demander l’application stricte et immédiate de cet article qu’ils (les enseignants) considèrent comme un acquis, les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 ont organisé une journée d’information et de sensibilisation de leurs militants sur les avantages et les inconvénients de la nouvelle grille indiciaire unifiée.
Et pour maintenir la pression sur les nouvelles autorités, les syndicats avaient également demandé à leurs militants de retenir les notes des différentes évaluations de cette année scolaire. Selon certains leaders, ce mot d’ordre est rigoureusement suivi sur le terrain.
Par ailleurs, les syndicats de l’éducation décident d’observer une grève de 12 jours soit 288 heures allant du lundi 09 au jeudi 12 août, du lundi 16 au mercredi 18 août, et du lundi 23 au vendredi 27 août 2021 inclus, si leur revendication n’est pas satisfaite.
Devant les membres du Conseil national de transition (CNT), le vendredi passé, pour la présentation du Programme d’action du gouvernement, le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga, a expliqué que l’article 39 demeure, contrairement à ce que disent certains qui pensent qu’il est abrogé depuis l’unification de la grille salariale.
Pour d’autres, cet article ne reste qu’une coquille vide. Pour les syndicats de l’éducation, en faisant la différence entre la nouvelle grille des enseignants et la grille unifiée, les enseignants enregistrent des pertes. Par exemple, les enseignants de la 3e classe, au plancher, ils perdront en nombre de points d’indice 112 ; 37 ; 45 ; 1 respectivement pour les catégories A, B2, B1, C. Au plafond, ils perdront en nombre de points d’indice 30 ; 42 ; 66 ; 57 respectivement pour les catégories A, B2, B1, C.
Que dit l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 ?
L’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 qui stipule que «toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale».
Vu les avantages de cette loi, les syndicats des enseignants affirment que la nouvelle grille unifiée est contre leurs intérêts. «C’est le temps de la résistance face aux défis qui nous ont été imposés», a laissé entendre un responsable syndical.
Mantan Koné
Je pense que l’ unification de la grille salariale veut dire même niveau d’ étude implique même salaire de base , sinon on ne doit pas en vouloir aux enseignants parceque certains autres qu’ eux débutent avec le million !
Il est aussi urgent que le patronat fasse quelque chose pour les secteur prives.
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