Les enseignants vacataires de la Faculté des lettres, langues et des sciences du langage (Flsl), à l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (Ulshb), sont en cessation d’activités pédagogiques. Après un mois de congés, ces professeurs vacataires ont depuis la reprise- qui a eu lieu le 1er septembre, fait des amphis un sens interdit qu’ils ne prennent pas, en raison de l’insatisfaction de leurs doléances. Le spectre d’une année blanche n’a pas encore disparu du ciel de cette Université.
Face à cette situation inquiétante, les étudiants de cette Faculté ne savent plus à quel saint ils vont se vouer. Il paraît que pour diminuer la charge, le gouvernement avait prescrit aux universités de ne pas dépasser un certain nombre d’heures. Pourtant à peu près 70 pour cent des professeurs de la Faculté des lettres, langues et des sciences du langage (Flsl) sont des vacataires. Seuls les permanents, qui ne sont pas nombreux, sont en train de dispenser les cours. En principe, les cours devraient être arrêtés le 13 Octobre.
Pour en savoir davantage, nous avions interrogé le Doyen Dr Bougouté Coulibaly. C’était avant les congés des professeurs.
« Il était extrêmement difficile de valider l’année en un laps de temps, du 1er avril au fin juillet. Parce que cela ne faisait que quelques 16 semaines, ce qui est bien entendu insuffisant pour une année». Il avait ajouté : «les enseignants, c’est leur Assemblée générale qui a décidé de renoncer à un mois pour qu’on puisse valider l’année, donc nous espérons, moi j’espère personnellement, qu’ils ne vont plus perturber l’année».
Les choses ne se passent pas comme avait pronostiqué le doyen, les vacataires sont en grève. Les étudiants veulent protester contre cette situation en organisant une Assemblée générale ce mercredi.
« Les administrateurs ont montré leurs limites, c’est inimaginable qu’aujourd’hui notre Université soit la seule qui est en cours pour le compte de l’année universitaire 2013-2014. Ici, chaque année on a les problèmes créés par les enseignants. Nous appelons le gouvernement de parlementer avec les enseignants pour trouver une solution idoine, définitive et durable. Et je lance le même appel aux enseignants pour qu’ils pensent à nous, qui sommes leurs enfants, car cette perturbation des cours ou de faire les évaluations avec 20 semaines, c’est hypothéquer notre avenir » a déploré Ibrahim Tao, membre du comité AEEM.
Seydou Karamoko KONÉ