Décidément, l’ombre de la grève entretenue par le syndicat national de l’enseignement supérieur continue à planer sur la planète universitaire et met la puce à l’oreille. Car si la situation ne s’éclaircit pas d’ici à la rentrée universitaire, les risques d’une autre année blanche sont importants.
Sans doute, c’est à la faculté de médecine et d’odontostomatologie et à la faculté de Pharmacie que la grève du SNESUP a fait beaucoup de bruit surtout pendant la période des examens où il s’est trouvé des professeurs qui, se tenant au mord d’ordre de grève, ont refusé de déposer leur sujet. Aujourd’hui encore, l’Université des sciences, des techniques et des technologies, comme nombre d’universités, vivent sous le soleil de cette grève qui, dans l’esprit de certains étudiants, commence à tirer sur la corde. C’est ainsi que les responsables du comité AEEM ont décidé de faire des efforts vers le syndicat, lui demandant de suspendre son mot d’ordre de grève. Une grève qui n’a que trop duré et qui menace sérieusement l’année universitaire 2012-2013. Almamy I Koita, le n° 1 des étudiants de ladite faculté nous a fait savoir que la situation est des plus alarmantes et commence à leur faire très peur. « Nous voulons tout sauf une autre année blanche. Nous avons appris qu’il y a rupture entre les parties en négociation. Cela nous fait encore plus peur. Nous avons démarché les religieux et avons adressé des correspondances aux autorités universitaires afin qu’une solution soit très vite trouvée », a précisé M. Koïta, avant de lancer que « la lutte continue !»
Faculté de Droit Public (F.D.PU)
La proclamation des résultats définitifs déclenche la colère des étudiants
A la faculté de Droit Public, l’administration n’a toujours pas fini de se colleter avec certains étudiants, malheureux à l’examen mais qui continuent à se montrer récalcitrants, indignés vis-à-vis des résultats…
Après le traitement des réclamations, le vendredi 30 novembre dernier, l’administration de la faculté de droit public a mis en ligne les résultats définitifs au titre de l’année universitaire2011-2012. A l’opposé de l’attente des étudiants, la plupart des réclamations n’ont pas abouti ce qui indique que ces réclamants doivent reprendre la classe. C’est ainsi qu’un groupe d’individus, qui semblait avoir pris toute les dispositions pour mener à bien leur mission, est allé afficher à la faculté un résultat qui donne le tournis. Dans ce fantomatique résultat, des étudiants étaient admis avec zéro, deux, trois…comme moyenne, tandis que ceux qui avaient dix, huit… de moyenne redoublaient. Pour mieux comprendre, nous avons approché le Doyen Amadou Keita qui nous a expliqué que les résultats affichés ne sont pas de son administration. Il s’est dit très surpris que des gens puissent se comporter de la sorte. De plus, il a affirmé que les autorités compétentes seront saisies pour faire toute la lumière sur cette situation. Par ailleurs, le démarrage des inscriptions des bacheliers qui étaient prévues le lundi 3 décembre 2012, a été boycotté par des étudiants qui reprochent à l’administration de n’avoir pas bien traité les réclamations.
ENSUP
Les activités pédagogiques reprennent lentement leur cours normal
A l’école normale supérieure, l’administration ne fait pas mystère de sa satisfaction du déroulement des activités pédagogiques. Néanmoins, auprès de certains étudiants, la grève des enseignants semble hors de propos…
Après la rentrée proclamée le lundi 26 novembre dernier, toutes les autres activités pédagogiques sont entrain de reprendre lentement leur cours normal. La correction des copies dans le cadre du concours d’entrée à l’ENSUP, est en passe d’être bouclée. Ainsi, selon Brehima Diallo, le secrétaire général de l’école : « Nous sommes en réalité très contents de constater la tenue des cours de façon normale. La grève des enseignants est sans nul doute légitime, mais il nous fallait proclamer la rentrée au titre de l’année académique 2012-2013. Car il nous faut 35 semaines de cours afin de pouvoir valider l’année ». Pour sa part, un jeune étudiant, pense que « les syndicats des enseignants doivent mettre un peu d’eau dans leur vin, d’accepter de se rendre à l’évidence. » Car, poursuit t-il « il faut tout attendre la fin de la crise pour revendiquer quoi que ce soit ! »
ENI-ABT
La rentrée au titre de l’année académique 2012-2013 est prévue pour le 6 décembre !
En effet, l’administration de l’école nationale d’ingénieurs s’apprête à marcher dans le sillage de l’Ecole Normale Supérieure en proclamant la rentrée, malgré le mot d’ordre de grève du SNESUP qui est toujours en vigueur. Cette décision s’inscrit dans le fait qu’il faut 35 semaines de cours pour les grandes écoles et beaucoup plus moins pour les facultés. C’est pourquoi, la plupart de nos grandes écoles sont entrain de proclamer la rentrée académique. Ce fut tout d’abord le cas de l’ENSUP.
Rassemblés par Drissa KANTAO
Il faut utiliser les salaires des enseignants du supérieur pour financer une partie de la guerre. Ils ne sont pas pour la plupart digne enseigner aux enfants du Mali. Quelqu’un qui peut aller en grève dans la situation actuelle quelque soit le motif ne mérite pas d’enseigner.
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