La journée du mercredi 30 novembre 2022 restera gravée à jamais dans les annales des populations de la Commune III du District de Bamako. Parce que trois enseignants émérites ont été célébrés. Il s’agit des feus Monzon Traoré, Gaoussou Dabo et Warké Diarra. Trois écoles fondamentales de ladite Commune ont été baptisées à leurs noms. Il s’agit de l’école fondamentale Niomiranbougou, Pont Richard, désormais appelée Groupe Scolaire Monzon Traoré; de l’école fondamentale de Dar-Salam appelée désormais Groupe scolaire Gaoussou Dabo, et de l’école fondamentale de N’Tominkorobou appelée désormais Groupe scolaire Warké Diarra. La cérémonie de coupure symbolique a eu lieu à l’école fondamentale Monzon Traoré. Autorités municipales dont la Maire de la Commune III, Djiré Mariam Diallo ; chefs de quartiers de la Commune III, enseignants, responsables des Comités de gestion scolaire (CGS), hommes politiques, anciens ministres, Maires, familles des trois personnalités célébrées, élèves, ont pris part à l’évènement.
Mme Djiré Mariam Diallo, Maire de la Commune III de Bamako, a salué d’abord les plus hautes autorités du pays pour leur marque de reconnaissance à l’endroit des illustres disparus. Ensuite, elle a remercié les autorités présentes pour leur engagement pour le pays ; les élus pour leur esprit patriotique; les chefs de quartiers pour leur engagement; les DCAP, le corps enseignant pour leur accompagnement; et les parents présents. Ces trois personnes, dit la Maire, ont marqué l’histoire de la Commune III. Car de la période coloniale à nos jours, en passant par l’indépendance du Mali, dit-elle, l’école malienne a connu plusieurs mutations. Beaucoup d’enseignants qui ont rendu service à l’école malienne, regrette la Maire, sont tombés dans les oubliettes de l’histoire. « Pour pallier cette injustice criarde, les autorités du pays, à travers le ministère de l’éducation nationale et les élus de la Commune III, ont jugé opportun de reconnaître des pionniers de l’école malienne en baptisant certains établissements scolaires à leurs noms. Le devoir de mémoire se souvient de la récompense du mérite dans les objectifs de la présente cérémonie», a déclaré Djiré Mariam Diallo.
Avant d’ajouter que pour le cas précis, trois écoles seront baptisées au nom de ces éminents pionniers. «Je suis très honorée d’annoncer solennellement que les écoles dont les noms suivent, porteront désormais les noms suivants: l’école fondamentale de Dar- Salam portera le nom de feu Gaoussou Dabo ; l’école fondamentale de N’Tominkorobougou, feu Warké Diarra; l’école fondamentale de N’Tominkorobougou, pont Richard, feu Monzon Traoré. J’adresse mes félicitations aux familles de ces éminentes personnalités de l’éducation nationale au Mali tout en fondant l’espoir que ces baptêmes serviront de sources supplémentaires de motivation à l’administration scolaire, au corps enseignant ainsi qu’aux élèves pour faire comme ces responsables modèles : feus Gaoussou Dabo, Monzon Traoré et Warké Diarra.
Ayant tous cultivé le devoir de mémoire et la récompense du mérite dans ses actions, le conseil communal de la Commune III de Bamako ne ménagera aucun effort pour toujours accompagner, pour le développement de la Commune», a souligné Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III.
Les familles des éminentes personnalités célébrées ont manifesté leur joie. Le Directeur coordinateur de l’école pont Richard, Djibril Sidibé, a rappelé que Monzon Traoré est natif de Bougouni.
A ses dires, il est né en 1909, et a fait son école primaire à Bougouni, son école secondaire à l’actuelle Lycée Askia Mohamed de Bamako, avant de rejoindre William Ponty. Premier directeur de l’école fondamentale Niomi Pont Richard, ajoute-t-il, il est allé à la retraite en 1967 et décédé en 1978. Boubacar Monzon Traoré, fils de feu Monzon Traoré, a fait savoir que son père détestait l’injustice, ce qui lui a valu de rentrer dans la politique pour être membre fondateur de l’US-RDA. « Homme politique, médaille d’Or de l’Indépendance, député à l’assemblée nationale du Mali de 1960 à 1968 », dit-il.
Gaoussou Dabo, quant à lui, est né en 1914 à Kita. Après son brillant parcours, il a été le premier directeur de l’école fondamentale de Dar-Salam. Il est décédé en 2004 à Bamako. Tout comme les autres défunts, Gaoussou Dabo a rendu d’immenses services à sa famille, à celles de ses amis, de ces épouses, et autres personnes. Il était généreux, a formé, hébergé, accueilli, nourri beaucoup d’enfants durant leur cursus scolaire à Bamako.
Hadama B. FOFANA
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La cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue…
Que ces cigales occidentales retournent jouer à leurs châteaux de sable dans leur bac à sable…
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