L’organisation des examens suscite des débats et interrogations d’où l’interpellation du ministre de l’Education par l’Assemblée nationale.
Interpellée mardi dernier par le député Bréhima Béridogo sur les examens scolaires du DEF et du bac, Togola Jacqueline-Marie Nana a fait montre de dextérité face aux élus de la nation. “Le département que je dirige aujourd’hui est un département avec de grands problèmes. Les problèmes de l’école concernent toute la nation et doivent être traités comme tels en dehors de toutes contingences politiques”, a-t-elle lancée d’entrée de jeu.
Répondant à la question du député Béridogo sur la fuite des sujets d’examens du DEF et du bac, le chef du département de l’Education nationale a brossé la situation. “En mars et avril 2014, il a été procédé à des nominations dans certains services centraux et déconcentrés de l’éducation. Ces nominations entrent dans le cadre normal du fonctionnement de services publics qui nécessitent, au bout d’une certaine période (certains étaient là depuis 13 ans) de procéder à une dynamisation des effectifs en vue de l’atteinte des objectifs fixés”.
Sans faire remarquer que ces nominations ont été faites suite a une analyse objective et non pas sur des bases partisanes. Mieux, expliquera-t-elle, des critères ont prévalu à la désignation des personnes nommées ; à savoir : le diplôme, la compétence, l’expérience professionnelle et la probité morale.
Pour couper court au débat sur la gestion de la fuite des sujets au DEF 2014, Togola Jacqueline-Marie Nana a tranché : “Elle existait depuis 20 ans au Mali. Elle n’est pas une nouvelle à ce que je sache. Qui au Mali ignore que chaque année il y a fuite et fraudes aux examens ?”
Avant de revenir sur les actions menées par son équipe pour réussir l’organisation. “Si cette année il y a eu tout ce bruit c’est parce que au département nous avons infiltré les milieux, ratissé les cybercafés et trouvé des dizaines de faux sujets (qui font aussi l’objet d’un commerce juteux en période d’examens) les vrais sujets et nous avons réagi en procédant au changement les sujets de sciences naturelles, physique-chimie, anglais, éducation civique et morale. Il n’y a pas eu plus de fuite cette année que les 15 dernières années. La gestion a été tout simplement différente”, s’est-elle défendue.
L’occasion a été mise à profit par Mme le ministre de l’Education nationale de préciser qu’il n’y a pas eu fuite au bac. Mais, elle a avoué l’existence d’un grand réseau qui s’était spécialisé dans le trafic des faux diplômes du DEF et du bac. Pis, selon elle, ce réseau, depuis des années a fait passer frauduleusement au bac des certaines de candidats moyennant la somme de 350 000 F CFA. “Nous voulons mettre fin à l’impunité qui règne dans le département de l’Education depuis des années”, a-t-elle averti.
Alpha Mahamane Cissé
Ceux qui ratent le BAC au Burkina l’achetaient au Mali, c’est connu. en 1993 lorsque j’ai eu mon BAC les malheureux candidats du Burkina se sont inscris à l’université avec le BAC malien. par le suite la fraude était très connues que le BAC malien avait été refusé à l’université de Ouaga.
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