En réplique à certaines allégations du gouvernement par rapport à l’augmentation des salaires et de prendre l’école en otage pour satisfaire leur doléances, la section de l’enseignement supérieur du Syndicat national pour l’éducation et la culture (Snec) se porte en faux . Selon le Secrétaire général Ismaïl Komé, le gouvernement fuit ses responsabilités et dresse l’opinion publique contre les enseignants. Le conférencier persiste et signe qu’ils ne sont pas dans une logique d’augmentation, mais plutôt celle de l’alignement pur et simple de leurs salaires sur ceux de leurs collègues de la sous-région.
Le comité SNEC a organisé le vendredi11 janvier à la bourse du travail un point de presse. Selon le Secrétaire général Ismaïla Komé, le but est de clarifier la confusion autour des points de revendications. “Je défie quiconque d’apporter des preuves par rapport a l’augmentation des salaires demandée par les enseignants ” a lancé l’orateur.
S’agissant de la confusion qui règne sur les points de revendication de la grève, le conférencier de préciser qu’il s’agit de l’alignement des salaires sur ceux de la sous-région au lieu de la formalisation et de la signature de l’accord du 6 mars 2012. Sur ce point, il indiquera que le syndicat n’a pas formulé une demande d’augmentation de salaire depuis la signature du protocole d’accord du 17 août 2010. A l’en croire l’alignement des salaires sur ceux de la sous-région est contenu dans le rapport général du forum national sur l’éducation. De ce fait, le protocole du 17 août 2010 est un protocole d’étape. Mieux, il informera que l’accord scellé le 6 mars entre la partie gouvernementale et les syndicats est survenu dans un esprit de compensation et son contenu est la proposition de la partie gouvernementale.
Elle a à cet effet été soumise à l’approbation de l’assemblée générale des militants avant que les représentants syndicaux ne donnent leur accord. Justifiant ses accusations, le secrétaire général du comité Snec de l’enseignement supérieur a souligné que les enseignants se sont sacrifiés en renonçant aux frais d’encadrement des mémoires. “Cela a une incidence de plus de 3 milliards de F CFA. Alors que l’application de l’accord cadre avoisine seulement 1 milliard de F CFA ” dit-il.
Quant au Secrétaire général du SNEC, Tibou Telly, il a regretté le fait que le gouvernement est en train de dresser l’opinion publique contre les enseignants du supérieur à travers des informations erronées.
D’ailleurs, le Snec, qui observe une grève illimitée n’entend pas se laisser divertir par les campagnes d’intoxication du gouvernement. En tout cas, selon les conférenciers, la reprise des classes dépend du degré et de la volonté des autorités de la transition à signer le Protocole d’accord qui était déjà un acquis.
Ramata TEMBELY