Taux de 30% au DEF 2016 : Les facteurs de la catastrophe

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Les résultats du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2016  sont tombés samedi 9 juillet 2016 dernier, laissant  une image plus controversée de l’éducation au Mali.

Sur au moins les 237000 candidats soumis aux épreuves sur l’ensemble du territoire, seulement 67000 sont admis, soit un taux de 30,02%. A l’exception de 2014 où il a été de 42,27%, ce taux n’a cessé d’amorcer sa dégringolade : en  2010, il était de 32,89%, 33% en 2011, 33,62% en 2012, 33,33% en 2013, 33,01% en 2015. Un taux qui est donc inférieur à ceux des cinq années dernières.

Plusieurs facteurs expliquent cette chute du taux de réussite en milieu scolaire. D’abord, la non maîtrise de la langue de Molière, donc le français, constitue le premier obstacle à la compréhension des sujets, à leur traitement, et par conséquent à l’obtention de bonne note.

Ensuite  suivent d’autres facteurs. Peu sont les élèves qui sont  ponctuels, réguliers à l’école et à jour dans la copie des résumés, assidus et attentifs en classe. Ils sont également très peu à se mettre à étudier dès les premières semaines de la rentrée scolaire. Pour certains, c’est à la veille de l’examen qu’ils prennent conscience  de la situation. Les punitions autorisées n’entament nulle part le moral des élèves  dont certains se voient plus nantis matériellement que leurs enseignants à l’égard desquels ils affichent des comportements insultants, humiliants et moqueurs.

Quant aux parents, ils sont complètement absents dans le système, car ils croient avoir accompli leurs devoirs une fois qu’ils dotent leurs enfants de fournitures scolaires et  payent leurs frais de scolarité. 90% sont ces parents qui ne contrôlent pas les cahiers, qui ne vérifient pas les copies, à plus forte raison les bulletins de fin de trimestres de leurs enfants. Très loin, certains ne savent même pas la classe que font leurs enfants.

Enfin, ce résultat médiocre du DEF 2016 est lié en grande partie au maximum de sérieux autour de l’organisation de cet examen cette année. Les sujets ont moins fait fuite, les chefs de centres, les surveillants et les superviseurs ont été à hauteur de souhait, sans oublier la rigueur dans la correction des copies.

Cyril

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Salut! Quand on fait un copié-coller des textes et règlements de l'école européenne chez nous, on ne peut pas s'attendre à de bons résultats! Il faudrait réautoriser le châtiment corporel à l'école primaire et secondaire, revenir à la methode syllabérique et construire des écoles publiques avec de bons enseignants._
    Si non ce serait toujours de pire en pire. Les solutions sont connues de tous, mais les gouvernants refusent de les adopter: Avant, l'élève avait plus peurt de l'enseignant que de son père, mais maintenant à l'école l'élève à plus de droits que l'enseignant, qui doit lui transmettre son savoir. A Koutiala un enseignant aurait été condamné à 5ans de prison avec surcis pour avoir giffler une élève. SI NOUS VOULONS ETRE DES BLANCS A L'ECOLE DES NOIRS NOUS NE SERONS JAMAIS CE QUE NOUS VOULIONS ETRE. Aussi les écoles privées ont poussé comme des champignons avec des enseignants de toutes sortes. Le jour où les autoritéés déciderons de réléver le niveau de l'éducation malienne en prenant des décisions courageuses, ce serait chose faite. TOUS LES AUTRES PAYS DE LA SOUS REGIONS NOUS ON DEPASSER: 30 étudiants sur 100 à l'université malienne (de 2008-2016) ne peuvent pas parler correctement français/ QUEL GACHIS!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Mes propositions:
    1/Revenir au système de 1962
    2/Revenir au livre de lecture Mamadou et Bineta
    3/Mettre l’accent sur la formation continue des maîtres( car il faut le reconnaitre et ce n’est pas pour jeter l’opprobre sur les enseignants que de dire que leur niveau est à désirer pour 70%, pas de connaissance réelle, pas de pédagogie…)
    Il faut accepter de se remettre en cause , l’enseignement est aussi pourri que la police.
    Quelque soit le diplôme 45 jours de formation ne fait pas de quelqu’un un bon enseignant.
    Enseigner est un art, enseigner c’est avoir du talent, enseigner c’est aimer donner ,apprendre aux autres, enseigner c’est la discipline, le travail , le civisme, enseigner c’est renoncer.
    Enseigner c’est tendre vers la perfection car l’enseignant est un modèle de vertu , une référence dans la société.
    Où sont ces valeurs aujourd’hui?
    Que pouvons nous attendre comme résultat aujourd’hui?
    Où va le MALI?

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