Le système de bancarisation des bourses initié par les autorités universitaires du Mali est aujourd’hui considéré comme une innovation dans le mécanisme de retrait des allocations financières des étudiants. Cependant, même si cette innovation peine à faire ses preuves en raison des nombreuses difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre, elle inspire d’autres pays de la sous région. C’est le cas du Bénin, dont les autorités universitaires sont venues s’inspirer de l’expérience de notre pays en la matière.
En effet, le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) du Mali a reçu la visite de son homologue béninois, le mercredi 26 octobre dernier, dans la salle de conférence du Rectorat de l’ex université de Bamako. Etaient présents à cette activité d’échanges, les responsables des deux structures et ceux d’Ecobank Mali. L’objectif de cette rencontre, pour les responsables du Centre National des Œuvres Universitaires et Sociales du Bénin, était de s’entretenir avec leurs homologues du Mali afin de mieux réussir le projet chez eux. « Nous sommes venus nous enquérir de la procédure entamée par le CENOU-Mali pour bancariser les allocations des étudiants », a laissé entendre la directrice du COUS-UAC (centre des œuvres universitaires et sociales de l’université d’Abomey-Calavi), Mme Sofiatou B. Onifadé.
La rencontre a débuté avec l’intervention de Madame Sylvie, responsable du service des bourses du CENOU/MALI. Elle a fait une brève présentation du CENOU qui a été créé en faveur de l’ordonnance N°01-051/PRM du 25 septembre 2001 et la loi N°96-060/PRM du 08 septembre 1996 portant création et modalités de fonctionnement de l’université du Mali. De ses propos, l’on retient que la création du centre national des œuvres universitaires traduit la volonté de l’état malien d’améliorer les conditions de vie des étudiants et étudiantes. Mme Sylvie a aussi passé en revue le rôle déterminant que joue son service dans ce mécanisme de Bancarisation.
Quant au DG du CENOU-MALI, le Colonel Mamadou I. Coulibaly, il a souligné les difficultés rencontrées par sa structure dans le processus de bancarisation. Ces problèmes sont, entre autres, l’effectif pléthorique des boursiers, les semis-monnaies, le crédit universitaire (identification du statut d’un étudiant qui passe avec crédit), le cas des étudiants non boursiers mais ayant droit au trousseau et le doublon…
Qu’à cela ne tienne, le Colonel/Directeur Général pense que ces situations sont gérables et ne doivent en aucun cas constituer un obstacle à la bonne marche de cette initiative tant salutaire. Il a proposé des solutions à la délégation béninoise, tout en l’invitant à se mettre au travail le plus rapidement possible pour établir des numéros matricules pour tous les étudiants afin d’éviter les problèmes de doublon et autres.
Pour bien aider les amis béninois dans ce projet, le DG leur a réitéré son accompagnement sans faille et celui de ses collaborateurs. Il faut aussi préciser que le Mali compte aussi s’inspirer des techniques sur l’inscription en ligne au niveau du Bénin.
Les représentants d’Ecobank ont affirmé leur satisfaction dans ce projet de bancarisation même s’il en demeure encore quelques problèmes. A la fin de la séance, la partie béninoise a laissé éclater sa satisfaction. Pour un membre de la délégation que nous avons approché, ‘’ le Mali est un exemple à suivre dans la sous région’’. Rien qu’entendre cette phrase, force est de reconnaitre que notre pays n’est pas complètement à la traine contrairement à ce que les uns et les autres pensent.
IDRISSA KANTAO
HAMADY DIALLO