Syndicats : Les enseignants de la collectivité exigent leur intégration à la fonction publique

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Les leaders du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) étaient vendredi à la Maison de l’enseignant face à la presse pour décortiquer l’application des recommandations du Forum national sur l’éducation et exiger leur intégration dans la fonction publique de l’Etat.

 

Le vendredi 7 mars, le secrétaire général du bureau exécutif national du Syndicat  national des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco), Adama Konaté, et son collègue chargé des revendications, Mahamoud Almahadi Maïga, ont attiré l’attention de l’opinion sur les problèmes auxquels ils sont confrontés.

 

 

Face à la presse, les conférenciers du jour n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer ce que certains appellent “les tares du processus d’intégration des enseignants contractuels des collectivités à la fonction publique de l’Etat”, conformément aux résolutions et recommandations du Forum national sur l’éducation, tenu en 2008.

 

 

Pour les professeurs de l’enseignement secondaire, l’application de ces résolutions a été sélective jusque-là en défaveur d’une couche laissée à son sort. Comment après avoir injecté tant de milliards dans l’organisation d’un forum, des autorités refusent la ferme volonté de tout un peuple ? se sont-ils interrogés.

 

 

 

Sachant bien que l’éducation relève des services pérennes de l’Etat, comment la gestion de ses ressources humaines peut être confiée à des collectivités territoriales sans la moindre compétence en la matière ? En réponse, le Sypesco a estimé que l’Etat fait preuve de son ignorance technique face à l’épineuse question de l’éducation.

 

 

“L’une des preuves est l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique de l’Etat. Les autorités compétentes ont contraint les enseignants des collectivités à être intégrés à une prétendue fonction publique des collectivités et les contractuels de l’Etat à la fonction publique de l’Etat. On assiste alors à une double fonction publique d’où vient tout le mal que nous connaissons depuis des années”, a signalé le secrétaire général Adama Konaté.

Le bureau exécutif national du Sypesco se dit prêt à donner sa tête à couper si nécessaire pour défendre les priorités sur les problèmes auxquels les professeurs des collectivités sont confrontés. Il s’agit l’intégration effective de tous les enseignants à la fonction publique de l’Etat, le payement des salaires à terme échu, la création de la passerelle entre le secondaire et le supérieur, le respect strict du caractère volontaire de l’Amo, l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire, l’accélération des contrôles pédagogique et l’implication des professeurs des IFM dans la surveillance et dans la correction des concours d’entrés dans les IFM.

 

 

La fonction publique des collectivités où se trouvent actuellement 70 % serait un système d’exploitation mis en place par l’Etat. “C’est un véritable enclos où l’enseignant devient un ouvrier sans délai de payement. Le problème de salaire est stigmatisé”, a expliqué le secrétaire général. Avant d’exprimer sa volonté de mettre en place un cadre de concertation pour la bonne de l’école.

 

 

Ibrahim Sogoba

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