Pour trouver une solution adéquate à la crise universitaire qui paralyse les facultés et grandes écoles depuis plus de trois mois, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a rencontré le mercredi 07 juillet 2010, à Koulouba, les syndicats d’enseignants. Il s’agit du Syndicats national de l’enseignement supérieur (Snesup) et du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec).
Après avoir écouté les préoccupations des syndicats d’enseignants, le chef de l’Etat, sans faire de proposition concrète, leur a demandé d’observer une trêve. Une manière peut être subtile pour ATT de demander au gouvernement de reprendre les négociations avec les enseignants et à ces derniers de reprendre les cours en négociant. «Le président de la République nous a proposé d’observer une trêve. Mais nos revendications demeurent intactes pour créer un nouveau cadre de partenariat. Nous allons retourner à la base et c’est elle qui en décidera», a déclaré le secrétaire général du Snesup, Abdou Mallé, après la rencontre.
La proposition d’ATT en débat ce samedi
Pour ne pas perdre de temps sans soumettre la question à la base, hier jeudi, les membres du Comité exécutif national du Snesup (Cen-Snesup), se sont réunis pour fixer une date de rencontre avec elle afin qu’elle se prononce sur la trêve proposée par le chef de l’Etat. Séance tenante, ils se sont mis d’accord sur le 10 juillet 2010 pour statuer sur la main tendue d’ATT.
La Fmpos accepte la trêve tout en restant solidaire aux autres
Tout juste après la tenue de cette réunion entre les membres du bureau exécutif national, le comité Snesup de la Faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (Fmpos) a tenu également une assemblée générale d’information. Elle fait suite à la réunion du bureau du comité Snesup. Cette assemblée avait deux principaux points à son ordre du jour: analyse de l’état d’avancement des négociations et adoption d’une stratégie globale de gestion de la grève. Après plus de deux heures de discussions houleuses, les enseignants de la Fmpos ont pris une décision qui sera soumise au Cen-Snesup lors de son assemblée de samedi prochain. «La Fmpos accepte la trêve proposée par le président de la République sans se désolidariser des autres», ont formulé ainsi les enseignants à l’Assemblée.
Hadama B. Fofana