Le Collectif National des Enseignants-Chercheurs du Supérieur (CNECSUP) exige du Comité Exécutif National du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique CEN-SNESUP actuel, l’organisation d’un congrès statutaire dans un délai d’un mois. A défaut, il prendra les dispositions nécessaires qui s’imposent. Le compte à rebours de cet ultimatum a commencé depuis le jeudi 18 février 2021, date à laquelle ces membres ont animé un point de presse. C’était à la Faculté de Droit Public, ex- ENA Centrale.
L’organisation du congrès et le PV de conciliation du 7 janvier 2021 sont, à ce jour, les deux points clés qui demeurent les préoccupations majeures de ces enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur.
Après avoir adressée une lettre au Comité Exécutif National du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (CEN-SNESUP) afin de lui rappeler que son mandat a pris fin depuis 2012 ainsi que l’illégalité du bureau. Selon le collectif, l’actuel bureau est démembré du fait qu’il n’est composé seulement que de 3 membres, d’où la nécessité de convoquer un congrès extraordinaire pour un renouvellement comme stipulé dans le règlement intérieur à son article 31.
Ainsi, ils ont fait savoir que le mandat du présent CEN a expiré en 2012. Compte tenu du coup d’État et des revendications en cours en ce moment-là, une Assemblée Générale avait autorisé le bureau à mener les revendications du moment à bout.
Selon les membres de ce collectif, depuis cette date, le bureau actuel ne cesse de donner des arguments fallacieux pour se maintenir sur place sans organiser le congrès qui est la seule instance pouvant élire un nouveau bureau.
Depuis juillet 2020, le CNECSUP s’est insurgé contre cet état de fait en sommant le CEN-SNESUP d’organiser le congrès au plus tard en octobre 2020. C’est dans ce contexte que le bureau a pris l’engagement, suivi d’une lettre au Ministère de la Fonction Publique, lors de la dernière Assemblée Générale du 19 septembre 2020, d’organiser le congrès au plus tard en fin décembre 2020. « A la date d’aujourd’hui, aucun congrès n’est organisé et aucune convocation n’a été envoyée à aucun comité local en vue de l’organisation dudit congrès », a précisé le collectif.
Le Procès-Verbal de conciliation divise. Au dire de ces enseignants-chercheurs, aucun syndiqué n’a compris le contenu de ce PV alors que le bureau déclare avoir obtenu l’indice 3000 et l’article 66. A en croire le collectif, il a été obtenu simplement 190 points d’indice qui ne représentent que 13% de l’article 66 alors que cet article octroyait d’emblée 29 % à leur corporation comme obtenu par le statut général et de leurs collègues enseignants du fondamental et du secondaire. « Les deux points ont donc été traités en un point comme s’ils étaient les mêmes. Les enseignants-chercheurs du Mali ont donc été floués par leur propre syndicat », a souligné le collectif. Plus loin, le collectif a affirmé qu’à ce jour, aucune explication n’a été donnée sur ledit PV et jusqu’à présent les syndiqués n’ont pas compris le contenu.
Ousmane B. Dramé