Le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales, qui a été mis sur les fonts baptismaux dans le courant du mois d’octobre 2010 avec pour finalité la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres, vient de tenir un point de presse au cours duquel, il a retenu une batterie de doléances à soumettre aux autorités. La rencontre a eu lieu hier à l’école de Missira en présence de son Secrétaire général et de nombreux militants.
Dans sa plate-forme revendicative, le Syndicat n’est pas allé de main morte pour mettre au goût du jour ses doléances et attirer l’attention des autorités concernées à y veiller davantage. Des doléances qui se résument à la finalisation immédiate du processus d’intégration des contractuels dans les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités territoriales, l’application sans délai des arrêtés d’intégration déjà signés et le paiement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales à temps.
La correction des échelons (régularisation des situations administratives) conformément aux anciennetés des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales, la suppression des numéros matricules régionaux au profit de ceux de la fonction publique des collectivités territoriales, l’ouverture immédiate des concours d’entrée à l’ENSUP, à l’INJS et à l’Université de Bamako aux enseignants des collectivités font également partie des revendications du corps syndical. S’y ajoutent entre autres la tenue sans délai d’une commission nationale de mutation des enseignants de collectivités, la facilitation dans l’acquisition des logements sociaux, la relecture immédiate de la loi n°95-022 du 20 mars 1995 portant statut des fonctionnaires des collectivités, le paiement immédiat des rappels de reclassement et de hiérarchisation (2008-2009-2010), et la validation des services auxiliaires auprès de la caisse malienne de sécurité sociale.
Le Secrétaire général a cru bon de relever tout quiproquo quant à la création de son syndicat dans un corps déjà truffé d’une multitude de syndicats. Abdoulaye Koné de préciser que quel que soient les changements qui s’opèrent, le travailleur doit se battre pour de nouveaux acquis par les voies légales et surtout le dialogue qui est prôné par l’organisation internationale du travail prône plutôt le dialogue. C’est pourquoi, "avec l’intégration des contractuels dans les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités territoriales, il est souhaitable que les enseignants contractuels du fondamental adaptent leur syndicat à la nouvelle réalité sans sevrer les militants qui ne remplissent pas les conditions d’intégration et ceux qui échoueront au test d’aptitude. A ce titre, nous qui sommes appelés à servir dans la fonction publique des collectivités devons créer un autre syndicat " a-t-il fait remarquer.
Abdoulaye DIARRA
“