Après six mois de bras de fer entre le syndicat de la synergie des enseignants, voilà que le gouvernement ou du moins le Président accepte l’application de l’article 39. Cet article là, tout le monde le sait maintenant, dans tous les coins et recoins du Mali parce que l’école, l’avenir des enfants, c’est à tous les niveaux. Si l’on se place du côté de la légalité, que l’on soit pour ou contre les enseignants, il faut savoir jouer franc jeu avec soi-même et savoir que justice a été faite. Il est inconcevable et impensable que certains travailleurs du moins une certaine catégorie de syndicalistes assistés par le démon de la haine et de l’égoïsme se soulèvent pour torpiller de façon ridicule cet acquis. Bravo aux dirigeants syndicalistes qui ont su mener le combat, bravo aux enseignants qui ont souffert les retenues de salaire et les risées, pardon aux parents d’élèves et aux élèves qui ont été privés de leurs droits un certain temps. Vive aussi le vent qui a fait courber l’échine des décideurs. Peut-être qu’ « A quelque chose, malheur est bon ! »
Maintenant que l’article 39 est accordé même s’il faut être sceptique avec cette situation socio-politique et les antécédents vécus, enseignants, c’est le moment de l’autocritique. La victoire acquise doit être le levain pour exécuter avec dignité, honneur et loyauté la mission régalienne de donner à l’école malienne sa valeur d’antan. La victoire acquise doit s’observer sur le terrain car, à quoi servira « tout cet argent » s’il faut dispenser un enseignement médiocre. Il faut être franc avec soi-même et reconnaitre que beaucoup d’élèves sont faibles et nuls parce que beaucoup d’enseignants sont faibles et nuls. Il faut le dire sans en avoir le complexe. Certains collègues enseignants ne méritent pas de se placer devant les élèves parce qu’ils n’ont aucun niveau. La fonction d’enseignant est une fonction noble qui ne doit pas souffrir de laxisme et de routine. Certes qu’un enseignant n’est pas un surhomme mais lorsque, un enseignant ne peut prononcer ni écrire une phrase sans faire des fautes, c’est la honte et l’humiliation pour tout le corps. Malheureusement, cet état de fait existe aujourd‘hui dans notre système éducatif. Combien sont-ils aujourd’hui dans nos classes sans aucun niveau, sans aucun diplôme requis pour enseigner, sans aucune formation. Peut-on s’imaginer une seule fois que des ‘’enseignants’’ qui n’ont même pas le DEF puissent enseigner le français au second cycle ? Des faux diplômes ont été montés de toutes parts et hâtiment pour donner à des filles, des femmes, des hommes le statut d’enseignants. Quelle malhonnêteté. La fonction d’enseignant ne doit pas pâtir d’une telle ratée. Malheureusement tout cela a été fait, « confectionné » avec d’illustres autorités scolaires bien placées qui se sont fait passer pour les plus intègres et les plus soucieux de l’éducation dans notre pays. Quelle hypocrisie ! L’article 39, c’est bon mais sachons nous montrer méritants par rapport à notre revendication si noble surtout que c’est presque tout le peuple qui a combattu et mené le combat avec nous.
La valeur d’un enseignant réside dans la bonne qualité de l’enseignement qu’il dispense pour la meilleure formation de l’élève et de l’étudiant.
Abdoulaye Yérélé
Bravo pour cette vérité qui ne ne souffre d’aucune haine.
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