Suspension du mot d’ordre de grève du Comité SNESUP de l’IUG : Quand des enseignants du supérieur se comportent comme des étudiants

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Durant trois mois les professeurs du Comité SNESUP de l’IUG ont abandonné les cours suite à un bras de fer avec le très brillant recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako, Samba Diallo. Durant 90 jours, ils ont laissé les étudiants vandrouillés. Il aura fallu que l’AEEM monte au créneau pour que leurs professeurs puissent raisonner  en saisissant le ministère en charge de la Fonction publique d’un préavis de grève le mercredi 29 et jeudi 30 juin. Leurs doléances portait sur deux points : la satisfaction totale des revendications du Comité SNESUP de l’IUG (la relecture des textes de l’UFP, les contrats sur les cours du soir, les arriérés d’heures supplémentaires) et la démission du ministre Mountaga Tall et celle du Recteur Samba Diallo.

Rapidement, une commission de conciliation a été mise en place et a abouti à la levée de la suspension du mot d’ordre de grève. Autant le premier point a été satisfait autant le second ne l’est point puisque la commission se dit incompétente de le gérer.

D’abord, notre première observation porte sur les trois mois de grève inutile sans se référer  au département de la Fonction publique. Des enseignants du supérieur qui sèchent des cours pour de raisons de personnes  puisque les doléances acceptées  n’ont jamais été repoussées par le Recteur et tout le monde sait que les heures supplémentaires sont payées en retard en raison de leur caractère spécifique. L’IUG n’est pas le seul dans cette situation parce que toutes les facultés et grandes écoles connaissent des retards dans le paiement des heures supplémentaires. Seulement voilà : Ils voulaient  en imposait au Recteur. En homme averti, compétent et rigoureux, Samba Diallo, ancien chef de cabinet du Président Konaré, n’est le genre à se laisser faire.

Ensuite, comment des enseignants du supérieur peuvent demander dans un cahier de doléances la démission d’un Recteur et du ministre de l’Enseignement supérieur. C’est vraiment incompréhensible qu’on puisse demander le départ de ces deux personnalités brillantes. Me Mountaga Tall, qu’on le veuille ou pas, est l’un des meilleurs ministres que le secteur de l’Enseignement supérieur n’a jamais eu. Ce dernier avait dit au syndicat d’aller discuter avec le Recteur, conformément à la réglementation. Au lieu de s’exécuter, il demande son départ. C’est vraiment ridicule Le Recteur Diallo, à cheval sur les principes et la hiérarchie des normes, avec son franc parlé, n’a cédé au chantage. On réclame aussi sa tête. Quelle aberration ?

Ils sont bons et doivent tenir encore mieux face à des enseignants qui se comportent comme des étudiants et qui ignorent manifestement le fonctionnement de l’Etat parce qu’ils ont tenté de rencontrer à la fois le PM et le Président de la République pour des revendications que le Recteur peut bien gérer. Ils ont finalement accepté ce qu’ils avaient boudé au départ, en faisant perdre aux étudiants trois mois de grève inutilement. A suivre.

Chahana Takiou

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1 commentaire

  1. On m’a toujours dit que CHahana TAKIOU est très malhonnête. Je n’avais jamais prêter attention mais aujourd’hui, avec cet article, j’en suis édifié. Ce mensonge écrit est éhonté et maladroit parce que facile à vérifier. Pendant tout ce temps, c’était votre “compétent” recteur qui refusait le dialogue. Chahana fait partie de l’orthodoxie de corruption parce qu’il pense que le seul fait que quelqu’un a été dans un cabinet présidentiel ou ministériel, est la preuve que la personne est compétente. C’est justement le contraire qui est vrai au Mali. Samba Diallo a été dans ces cabinets avec quels résultats? Qu’est ce que ces cabinets ont produits comme résultats? Rien que la corruption et le népotisme! Nous disons au Mali que nous sommes dans une démocratie mais le Mali est l’un des pays le plus centralisés au monde, avec évidemment de dessein de voler plus facilement. Il y a des formations continues dans d’autres grandes. Mais pourquoi les rapaces voulaient centraliser celle de l’IUG ? La réponse c’est parce quelle génère le milliard et ça sécrète de l’eau dans leur bouche. Si les enseignants acceptaient cette centralisation, ils toucheraient leur prestations au trésor et toute âme au Mali sait qu’individuellement on ne peut avoir de l’argent sans corrompre un agent. Cette pourriture est l’œuvre de vos gens “compétents” rats des cabinets ministériel et présidentiel.

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