Suppression du Mémoire dans les Universités du Mali : A qui profite le crime ?

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Le Mémoire constituait un moyen fort pour améliorer, inciter, motiver et perfectionner les étudiants dans leurs recherches. Cet exercice de recherches qui était à l’Université du Mali depuis son avènement à 1996, a été, tant bien que mal, pratiqué dans les différentes Facultés de Bamako. Malheureusement en 2011, en scindant l’Université de Bamako en quatre entités, les autorités à l’époque ont opté pour la suppression du Mémoire dans toutes les Universités du Mali, sauf à l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (Usttb).

 

 

 

Le Mémoire est un document produit par les étudiants en maîtrise. Ce document constituait un thème choisi par l’étudiant ou parfois par l’administration concernée. Il permettait aux étudiants néanmoins de s’adonner à la recherche scientifique, afin de trouver les arguments pour bien élaborer leur Mémoire. Car, c’était le seul moyen pour pouvoir décrocher leur diplôme. C’est ainsi qu’un jour était dédié à cela pour chaque étudiant, «jour de soutenance», au cours duquel son directeur de Mémoire sera présent avec les membres des jurys pour juger l’étudiant et inspecter ses travaux, en lui attribuant une moyenne de soutenance, qui sera additionnée à celle d’examen, pour avoir la moyenne d’admission.

 

 

Le Mémoire, en plus de son caractère de moyen qui permettait aux étudiants de se perfectionner et d’avoir l’engouement à la recherche scientifique, était aussi une clé pour ouvrir la porte pour ceux qui veulent poursuivre les études supérieures. Parce qu’il faut le thème de mémoire pour pouvoir s’inscrire au DEA (Diplôme d’Étude Approfondi » jusqu’au Doctorat, voire à l’Agrégation.

 

 

La recherche scientifique est avérée indispensable dans le monde universitaire. En dépit que certains étudiants, accro à la facilité, faisaient autrement pour à déroger ce principe qui était le sacrifice de tout bon étudiant. Malgré, toute son importance, les autorités supérieures à l’époque ont opté de supprimer le Mémoire dans toutes les Universités du Mali. Sauf, l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako a pu échapper à ce «massacre».

 

 

Les autorités de l’époque soutenaient que cette suppression est logique, surtout que le Mémoire coûtait budgétairement très cher à l’État, car il faut les frais de Mémoire pour les étudiants et aussi la rémunération des Directeurs de Mémoire qui étaient un pactole considérable. Même si cela est vrai, le gouvernement devrait avoir une autre alternative allant dans l’intérêt supérieur de la Nation.

 

De toutes les façons, il faut reconnaître que cette suppression a tué la recherche scientifique dans les Universités concernées. Alors qu’une Université sans la recherche, n’est qu’une coquille vide. A nos plus hautes autorités de revoir alors leur copie pour une école performante au Mali !

 

 

Seydou Karamoko KONÉ

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9 COMMENTAIRES

  1. La suppression est justifiée par le fait que les Profs n’encadraient plus les Etudiants de façon serieuse et se permettaient de prendre un plethore d’etudiants à cause des frais d’encadrement(1);les Etudiants ne faisaient plus de recherche, c’etait devenu du copier-coller don sans interêt ne pour l’université ni pour la société en terme de qualité(2). Alors l’Etat pour ne pas dilapider de l’argent pour rien a preferer a adherer a l’idée de suppression.
    L’Erreur a été,a la Creation de l’Universté, de confier l’encadrement aux seules Profs de l’université. Avant l’université, au temps des grandes ecoles, les encadreurs de memoire venaient de tous les services de l’Etat et des privés en plus des Profs.Croyez moi les encadreurs d’autres horizons n’avaient que faire des frais d’encadrement, leur souuci premier etait la qualité des travaux qu’ils allaient faire avec l’etudiant!

  2. C’est plutot la délivrance pour les étudiantes et étuditiants, obligésde de courrir derrière des malhonnêtes encadreurs. dans de nombreuses Universités françaises, le mémoire n’est plus d’actualité. C’est un progrès. Finis les festins.

  3. Les memoires ne servaient plus à rien, juste un moyen pour les Pro-fossoyeurs de remplir les poches sans mériter. Ils n’encadrent plus serieusement!Bravo, l’idée d’avoir abandonner ce copier/ coller des étudiants ou des memoires traités par des pro-fossoyeurs moyennant rémunerations!

    • Monsieur,Il est vrai que les profs encadraient beaucoup d’étudiants ce qui rendait peu efficace la qualité de leurs encadrements vis à vis des étudiants. Mais dire que c’est bon d’écarter ce principe de mémoire qui reste un point d’ancrage pour d’autres étapes universitaires, c’est vraiment montrer peu d’intérêts pour la valorisation de nos diplômes.Je rebondis sur un autre aspect: pensez-vous que tous les profs sont nuls ou corrompus? je dirai non malheureusement, je constate que beaucoup de nos compatriotes commencent à nourrir de la haine pour le corps professoral en le dénigrant dès fois faussement ou penser qu’il ne doive pas avoir de vie meilleure, de toucher les frais de mémoires.Je dis que la qualité de l’enseignement a un prix et je suis d’accord que notre système éducatif a des faiblesses mais ne mettez pas tout le monde dans le même sac. Il reste encore des bons profs, consciencieux et rigoureux donc c’est à l’état de veiller et de piloter ce métier noble avec les règles de l’art. Je suis prof et même ici en France où j’y suis actuellement, je vois comment comment l’état veille jalousement sur ce métier et le gratifie à la hauteur de sa valeur.

  4. Les dirigeants de cette époque ne se soucient pas d’un avenir meilleur de la jeunesse malien c’est par leurs fautes que notre désastre école se trouve dans cette situation,alors, nul n’est éternel ils repondront tous à leurs actes devant le tout puissant.Que Dieu les paie!!!!!!! amina

  5. les autorités précédentes étaient des gens ignorants qui ont mis en danger la carrière universitaire et la vie de nous tous. Dieu va leur punir 😳 😳 😳

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