SOS Sécurité : sauvez l’école malienne

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Je ne saurai vous lire cette contribution sans souhaiter que le peuple malien retrouve sa quiétude au sens large du terme d’Est à l’Ouest et du Nord au Sud .Depuis les événements malheureux qui ont eu lieu à koulouba, les écoles du district de Bamako ont connu une fermeture temporaire. Cette atmosphère est venue s’ajouter à d’autres plus amères notamment celles des écoles situées dans les villes envahies par les prédateurs territoriaux.

Les étudiants, enseignants et élèves qui ont pu rejoindre leurs camarades des villes de l’intérieur par le biais des convois d’évacuation nourrissaient l’espoir de sauver ce qui leur restait dans le programme annuel. Si auparavant certains se plaignaient de la pléthore des effectifs, de nos jours ceci ne doit plus être un problème. Du moment que nous savons tous que les parents d’élèves sont traumatisés par l’impossibilité de mener des affaires suite aux bouleversements survenus dans le pays ces derniers temps.

Nous assistons à des familles submergées par le flot d’élèves arrivant des zones affectées par la rébellion. Nous assistons à des élèves effrayés et égarés quant au déroulement des évaluations et autres examens de fin d’année.

La question qu’ il convient de poser est de savoir s’il n’existe pas une possibilité de sécuriser ces quelques écoles en y envoyant des agents.  A mon avis cela est possible : une école , deux agents du service de maintien d’ordre. En plus des écoles si on pouvait avoir quelques agents aux alentours des marchés qui sont de véritables lieux d’affaires permanents .

Les promoteurs et autres responsables des établissements scolaires sont très engagés pour éviter de ternir l’image de leurs entreprises .C’est pourquoi il n’est pas rare de voir certains promoteurs instaurer des cours de rattrapage et des séances d’exercice en marge des heures normales de cours au bénéfice des élèves qu’ ils considèrent en partie comme leurs enfants.

Car en fait ,au bout du compte ,chaque parent d’élève, chaque enseignant, chaque promoteur aimerait se sentir fier de voir un jour que cet homme ou cette dame bardée de diplômes et qui se fait respecter par son savoir faire est passé entre ses mains. Par contre c’est une honte pour un responsable de se rendre compte que par sa faute, telle ou telle génération d’élèves ou d’étudiants diplômés ne fait point le poids à coté de ses pairs de la sous- région. Il ne sert donc à rien de s’accrocher à la CEDEAO ou à telle autre organisation tandis  qu’il y a des problèmes internes qui  ont été créés tout simplement par notre manque d’imagination et de lucidité. Comme n’importe quel pays du monde le Mali peut et doit avoir de l’aide pour se construire .Mais ce qui est évident c’est que nul ne peut faire le Mali sans la participation des Maliens eux mêmes à tout point de vue.

Et là il ne s’agit pas seulement de le dire autour du thé ou de l’écrire dans un calepin. Il faut le faire suivre par des actes. Le Mali peut et doit se redresser dans le concert des nations au risque de constituer un nœud dans la longue chaine des programmes de développement. C’est pourquoi en tant que citoyen je profite pour remercier toutes ces personnes qui de façon individuelle ou en association, de l’intérieur comme de l’extérieur œuvrent sans relâche pour le retour de la paix en particulier dans le nord et dans le Mali en général.

Aly Zoromé, dessinateur à Bamako

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