Sorties intempestives des élèves : Le ministre Salikou Sanogo annonce des sanctions

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‘’Les instigateurs des sorties intempestives auraient demandé aux élèves de ne revenir à l’école qu’à la date  du 22 novembre 2010. Cette situation que rien ne saurait expliquer nous interpelle fortement. Il est à rappeler que le calendrier de l’année scolaire relève de la seule compétence du ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales. Et lui seul peut décider des jours de congés et de vacances scolaires.

 

 

 

 En effet, au moment où  notre école renoue avec le travail pour assurer à nos enfants une éducation de qualité, il est à peine compréhensible que quelques nostalgiques d’une époque que nous croyions à jamais révolue en soient encore à nous distraire au point de nous faire perdre de vue l’essentiel. Face à cette situation, la mise en œuvre de certaines mesures nous parait importante.

 

 

 Exiger de l’administration scolaire une attitude pleinement responsable. En effet, les responsables au niveau des établissements se doivent toujours d’identifier les fauteurs de trouble, les interpeller au besoin et prendre en toute responsabilité toute initiative jugée utile. ‘’ Ces déclarations ont été faites par le ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, Salikou Sanogo, vendredi soir, à la télévision nationale. Le ministre a ajouté qu’il fallait désormais appliquer le règlement intérieur dans toutes ses dispositions, appliquer la tradition de faire circuler le registre des présences, dans lequel toutes les absences sont consignées. Il a indiqué qu’il fallait aussi informer les parents des absents chroniques. Même la présence des maîtres et des professeurs conformément aux emplois du temps, a dit le ministre, doit être contrôlée.

 

 

Associer l’ensemble des partenaires de l’école et informer en temps réel, le niveau hiérarchique supérieur verbalement et par écrit. Ces mesures, a-t-il souligné, doivent être observées par les directeurs d’école, les proviseurs des lycées, les directeurs d’enseignement technique et professionnels, les directeurs des instituts de formation des maîtres,  de manière stricte. Les comptes-rendus, a-t-il soutenu, doivent être faits quotidiennement aux supérieurs hiérarchiques. Le ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, Salikou Sanogo, a affirmé : ‘’ Il y va de l’intérêt de notre système éducatif  que nous sommes engagés à rendre performant conformément aux recommandations du forum national sur l’éducation. ‘’ Cela, a-t-il fait remarquer, dans l’intérêt des élèves, de leurs parents et de la  Nation toute entière.

 

 

Baba Dembélé

 

 

Salikou tape du poing sur la table

 

 

Depuis quelques années, dans le District de Bamako et même dans certaines régions du pays, les élèves des écoles fondamentales, secondaires, techniques et professionnelles ne suivent plus régulièrement les cours à l’approche des  fêtes. Il s’agit notamment des fêtes de Ramadan ou Aid El Fitr et de Tabaski ou l’Aïd El Kébir. Sans l’autorisation des différentes administrations, ils se donnent un congé dont le nombre de jours varie généralement entre quatre, cinq, six jours ou même une semaine. La sortie des élèves, le jeudi et vendredi derniers, à Bamako et cela jusqu’au 22 novembre 2010, selon nos informations, en est une parfaite illustration. Les élèves des écoles  publiques sont considérés comme les initiateurs de ces sorties. Et ils font sortir avec eux beaucoup d’écoles privées.

 

 

Ces promenades des élèves sont toujours faites sous le  regard vigilant et impuissant des partenaires de l’école pour une école apaisée et performante: les autorités à travers le ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales, les parents d’élèves, les syndicats d’enseignants, les dirigeants de l’Aeem, les directeurs des écoles etc. L’argument avancé par les élèves, pour justifier ces sorties, n’est autre que de leur permettre de préparer la fête. Ce qui cause un dommage irréparable au  bon déroulement de l’année scolaire.

 

 

Agacé par la sortie intempestive des élèves sans motif valable, le jeudi et vendredi derniers, le professeur Salikou Sanogo, ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales, a organisé une rencontre avec les responsables administratifs des écoles de Bamako, dans la salle de réunion de son département. Il s’agit de prendre des mesures fermes pour que soient mis définitivement fin à des comportements de ce genre dans nos écoles.

 

 

 A l’occasion, il a été très explicite dans son intervention en ces termes: « il relève de la compétence du ministère de l’éducation seulement de fixer la date des vacances, congés ou des sorties ». C’est dire aux élèves qu’ils ne sont pas habilités à se donner des congés. En invitant les directeurs d’écoles à être plus rigoureux dans les contrôles et comportements tant des étudiants que des maîtres, sans le dire clairement, le premier responsable de l’éducation a appelé à la sanction à l’endroit des fauteurs des troubles dans les écoles. En d’autres termes, que la rigueur et la discipline fassent leur retour à l’école, que soit mis fin au laisser aller, au libertinage. Des choses qui enlèvent à notre école sa crédibilité, ou son image d’antan.

 

Hadama B. Fofana          

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