Sortie de crise de l’enseignement supérieur : Le rapport de la mission universitaire remis au ministre

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La mission universitaire dirigée par le Professeur Alassane Diakité, désigné par le Conseil des ministres du 14 juillet, a procédé, le vendredi 9 septembre dans les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à la remise  du rapport visant à sortir notre école de la crise.

Il s’agissait pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Siby Ginette Bellegarde, de recevoir des mains de l’équipe de la mission universitaire composée d’une dizaine de professeurs, des projets de loi et de décrets créant les universités de Bamako.

En effet, le système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali est confronté à des problèmes essentiellement d’ordre structurel, parmi lesquels la forte croissance de effectifs, le déficit en personnel enseignant, l’insuffisance  de locaux administratifs et pédagogiques, la violence et l’insécurité sur le campus universitaire, le tout couronné  par des rentrées universitaires en escalier et des années universitaires tronquées, consécutives à des grèves des étudiants et des enseignants. 

C’est face à ces nombreux dysfonctionnements que le Conseil des ministres du 14 juillet a examiné une communication  relative au rapport sur l’enseignement supérieur  et le plan d’actions à court terme pour une bonne  reprise de l’année universitaire.

Dans le rapport, selon le chef de la mission, le professeur Alassane Diakité, l’équipe a eu à élaborer des textes, faire des recommandations, évaluer le corps enseignant et les étudiants avant de repartir les différentes facultés.

En effet, ils ont eu à analyser le secteur et faire des propositions d’amélioration en matière de gouvernance, de ressources humaines et financières, d’œuvres universitaires et d’infrastructures. Ils  avaient pour mission de préparer les avant-projets de textes relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement des nouvelles universités de Bamako ; d’évaluer les besoins en personnel enseignant; d’évaluer le coût des investissements pour le fonctionnement des rectorats des nouvelles universités ; d’évaluer le budget prévisionnel de fonctionnement  de la première année pour chaque université. 

Quant aux recommandations, elles s’articulent en quatre points. Il s’agit de déterminer les composantes de chaque université (facultés et instituts) et leurs filières. Aussi d’établir un schéma de répartition des étudiants entre les universités  en tenant compte des capacités d’accueil de chaque structure.

Il s’agit également de formuler  des propositions sur lesquelles les équipes rectorales pourront s’appuyer pour pallier  les besoins en personnel. Il s’agit enfin de proposer un schéma de répartition des professeurs  entre les universités et faire des recommandations en cas de besoin.

Le ministre de tutelle,  Siby Ginette Bellegarde, pour sa part, a laissé entendre qu’elle est sartisfaite du contenu de ce rapport. Elle estime que ce travail bien accompli donnera plus d’autonomie à l’école malienne. Avec la mise en oeuvre des recommandations, la rentrée prochaine devrait se faire dans de bonnes conditions.

Désormais, chaque université va modeler son cadre. "Avec quatre nouvelles universités,quatre nouvelles entités, il faut que nos étudiants soient compétitifs  dans la sous- région" a-t-il mentionné.

                              Fatoumata Mah THIAM

 

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