La 4ème session ordinaire statutaire du Conseil supérieur de l’Education (CSE) s’est achevée samedi au centre international de conférences de Bamako.
La session qui a débuté jeudi a discuté de la violence et de l’insécurité dans l’espace scolaire et universitaire (causes, conséquences et solutions), de la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur l’éducation. La formation des enseignants, le point de la mise en œuvre du programme de formation des formateurs du ministère de l’Enseignement supérieur étaient aussi à l’ordre du jour des assises. La rencontre a été sanctionnée par plusieurs recommandations. Au nombre de celles-ci, on retient la nomination des recteurs des universités sur appel à candidature, le recrutement et l’intégration des enseignants dans la seule Fonction publique de l’Etat, la création d’un fonds de recrutement d’enseignants dans l’enseignement supérieur. La mise en place d’une autre méthodologie de gestion des flux au supérieur par le recrutement d’enseignants, la gestion académique, pédagogique et non politique des examens, la tenue d’une journée de réflexion sur les grèves générales illimitées et l’introduction de la déontologie et de la morale dans la formation figurent aussi au nombre recommandations.
Le Conseil supérieur de l’éducation souhaite être informé des grandes décisions concernant le système éducatif. Il souhaite aussi que les relations entre l’Association des parents d’élèves (APE) et l’administration déconcentrée soient améliorées. Il propose la revalorisation de la fonction enseignante, estime que la scission de l’université en 4 entités n’est pas la solution adéquate à la gestion du flux et exprime sa plus vive préoccupation face à la fermeture de l’université et au non fonctionnement depuis un certain temps des écoles fondamentales et secondaires. Le CSE invite l’Etat à tout mettre en œuvre pour ouvrir l’université dans les plus brefs délais. Le secrétaire général du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales qui présidait la cérémonie de clôture a promis un examen minutieux des recommandations pour que notre école sorte enfin des crises aigues qui n’ont que trop duré et handicapent sa marche en avant, son développement et sa consolidation. A la cérémonie d’ouverture de la session, la vice-présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Mme Bintou Sanankoua, avait rappelé les missions assignées au CSE par la loi d’orientation sur l’éducation en son chapitre 5. Elles consistent, entre autres, à émettre des avis et formuler des propositions sur les grandes orientations de la politique nationale en matière d’éducation et de formation ; faire des suggestions sur toutes les questions d’intérêt national relatives à l’éducation et délibérer sur toutes les questions qui lui sont soumises par les ministres chargés de l’Education.
Le CES, estime Mme Bintou Sanankoua, est une instance de réflexion prospective et objective dont les avis doivent être à la fois sollicités et pris en compte. « Au regard des points inscrits à l’ordre du jour, je peux affirmer avec certitude que cette 4ème session vient à point nommé dans la mesure où les sujets qui seront abordés constituent des préoccupations majeures de l’heure pour les départements en charge de l’Education et de la formation », avait jugé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La rencontre devrait permettre de trouver des solutions pour instaurer un climat apaisé et durable dans l’espace scolaire et universitaire, combler le déficit en personnel enseignant qualifié au niveau des facultés, instituts et grandes écoles, avait indiqué Mme Siby Ginette Bellegarde. La session a regroupé les recteurs d’université, les directeurs de l’enseignement secondaire, technique et professionnel, les organisations syndicales de l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur, les membres du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), la société civile et les confréries religieuses.