La tension est montée d’un cran à l’Ecole communautaire de Sogoniko. Le comité de gestion scolaire est désormais divisé en deux. Qu’est-ce-qui ne va pas réellement dans le fonctionnement de cet établissement ?
La nomination d’un permanent par le président du comité de gestion pour s’occuper de la gestion de l’école a mis le feu aux poudres. La décision est mal accueillie par la direction de l’école et le chef de quartier.
“Depuis que j’ai désigné un permanent, le problème a commencé. Le directeur a paniqué, il est allé voir le chef de quartier pour dire que je suis le frein à la bonne marche de l’école. Il a ensuite dit qu’il ne sait plus où est passé l’argent de la caisse qui était estimé à 3 millions de F CFA”, se défend Bamoussa Tangara, le président du comité de gestion.
Le directeur de l’école et le chef de quartier, de leur côté, reprochent au président du comité de gestion scolaire de l’établissement “une conduite immorale”. “Normalement, un membre de la direction plus un membre du comité de gestion et un représentant des parents d’élèves doivent s’associer pour faire le recrutement pour plus de transparence dans le travail. Mais, le président du comité de gestion a d’autorité désigné une seule personne pour le recrutement et pour la gestion financière de l’établissement en écartant le directeur. Comment on peut recruter sans que le directeur ne soit au courant ?”, s’interroge Mamady Konaté, conseiller du chef de quartier de Sogoniko.
Autre point de désaccord
Créée en 1995, l’école communautaire de Sogoniko n’avait jamais connu une telle crise. En plus de la polémique créée suite à la décision du comité de gestion de confier la gouvernance de l’école à un permanent, la décision de clôturer l’école en question fait grincer des dents. Selon les opposants, ce volet n’est pas une priorité car, expliquent-ils, l’école a besoin d’autres infrastructures plus importantes.
“Présentement, nous avons trois classes vides, si on équipait ces classes, cela permettrait de désengorger certaines classes. Nous ne voulons pas la construction de ce mur maintenant, nous voulons que les problèmes internes soient gérés d’abord”, préconise Mamady Drabo, membre du comité de gestion.
Le président du comité de gestion ne voit pas la question du mur sous cet angle. Pour lui, la clôture sera faite pour sécuriser les enseignants et les apprenants. “S’il n’y a pas de clôture, l’espace où les arbres sont plantés, lorsqu’ils auront l’occasion avec un maire, ils sortiront une décision. Ils tiennent toujours au morcèlement”, nous confie Bamoussa Tangara.
Très remontés contre cette situation, certains jeunes ont détruit les premiers travaux faits par l’entreprise chargée de la construction. Raison pour laquelle le président du comité de gestion porte plainte contre certains membres de son bureau et le chef de quartier de Sogoniko.
Imprégnés de la situation, le directeur du Centre d’animation pédagogique de Sogoniko et le 5e adjoint au maire de la Commune VI, rencontreront prochainement les protagonistes pour tenter de trouver une solution à la situation.
Zié Mamadou Koné