Situation sécuritaire au Nord Mali : ‘’La position de l’Etat ‘’ au cœur d’un débat à l’ISPRIC

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La salle Amadou Toumani Touré de l’Institut des Sciences Politiques, Relations internationales et Communication (ISPRIC) a servi de cadre, le Samedi 03 Décembre dernier, pour la tenue d’un débat  sur la situation sécuritaire au Nord du Mali. Organisée par la direction de l’Institut et s’inscrivant dans le cadre des activités universitaires, cette tribune hebdomadaire d’échanges, d’expression et de partage d’expérience a pour buts de promouvoir la culture démocratique et inciter les étudiants et participants à s’exprimer en public.

‘’Du choc des idées, faire jaillir l’étincelle de vérité qui construira la nation malienne et guidera les peuples africains’’ : c’est à travers cette pensée que le modérateur du jour en la personne de M. Fousseyni Maiga, chargé des activités universitaires de l’ISPRIC et Directeur de la Presse Universitaire du Mali, a planté le décor du débat. Un bref exposé sur l’historique, les causes et les conséquences du sujet effectif, les participants étaient appelés à se prononcer sur la position de l’état malien dans la situation sécuritaire au Nord. Après plus de 2 heures de vives discussions entre les deux rives à savoir la rive droite qui soutenait la position de négociations prônée par l’état et la rive gauche qui était carrément opposée à cette position, privilégiant du coup l’option militaire, les participants arrivent à dégager une  position commune face à cette situation. Si pour d’aucuns la résolution de ce problème passe inéluctablement par la voie du dialogue et la préservation de la paix sociale ; d’autres pensent tout simplement qu’il faut ‘’répondre à la violence par la violence’’ en donnant du coup l’opportunité à l’armée malienne de mettre fin à cette rébellion qui n’a que trop durée. De l’historique de cette crise, en passant à ses causes, jusqu’aux conséquences socio-économiques qu’elles engendrent, tous les arguments étaient bons pour les participants des deux camps pour soutenir leurs différentes positions. Autant l’Etat faisait l’objet d’une vive critique par certains eu égard à ses actions posées dans le cadre de cette situation ; autant son initiative de préservation du dialogue et de la paix sociale était saluée par d’autres.

Aux termes des échanges, les participants ont partagé certains points dont la sauvegarde de la paix et de la stabilité nationale et sous régionale, la nécessité de sécuriser le Nord pour la bonne tenue des élections de 2012,  les impacts négatifs de cette situation pour le pays et l’impérieuse obligation de coopération entre les pays  du sahel. Aussi, les participants ont tenu à formuler des recommandations en vue de contribuer à la résolution de ce problème tant crucial. La multiplication des actions de dialogue, la participation de l’assemblée nationale  dans le débat, l’implication de toutes les forces vives de la nation dans la recherche de solutions, la bonne coopération du gouvernement dans les initiatives transfrontalières de lutte contre l’insécurité, la sensibilisation des populations sur les réalités actuelles de la situation, l’interruption du marketing politique auquel le gouvernement se livre, l’usage de l’option militaire pour mettre un terme à cette insécurité, le respect des textes en vigueur, la vulgarisation de l’information par les médias…sont, entre autres, les différentes propositions faites par les participants.

La direction de l’ISPRIC, par la voix de Monsieur Alassane Yacoubou. T, a exhorté les étudiants et participants à plus de persévérance dans le travail. Après des mots de félicitations, le responsable financier a invité les uns et les autres à accorder beaucoup d’importance à cet exercice en vue de la participation de la jeunesse dans le processus démocratique et du renforcement de leurs capacités oratoires et intellectuelles.

Le débat a été clôturé aux environs de 18 heures et les participants, eux, n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. ‘’Cette initiative doit être pérennisée car elle contribue à la formation des étudiants et jeunes que nous sommes’’ déclara une étudiante. Le prochain thème qui sera débattu ce week-end  est ‘’le transfèrement  de Laurent Gbagbo  et de Saif el Islam à la cour pénale internationale de la Haye’’.

 

 

 

FOUSSEYNI SANGARE


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