Situation explosive à l’USJPB : Les étudiants réclament la tête du recteur

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Coup d’éclat ou coup de théâtre ? Peu importe le qualificatif que l’on peut attribuer aux événements perpétrés dans l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Ce qui est sûr, le torchon brûle entre le comité AEEM et l’administration. Motif : l’intégration des étudiants de l’ex-CESB et le nombre élevé des exclus.

 

La crise universitaire de l’année dernière a entrainé l’invalidation des programmes d’étude universitaire au sien de certaines facultés de l’ex-Université de Bamako et a précipité la l’éclatement de l’Université en quatre entités.

L’USJPB a été soumise à un décret ministériel qui a prévu l’intégration des étudiants de la filière  droit de l’ex-Centre d’études supérieures de Bamako (CESB) et les nouveaux bacheliers qui s’élèvent à 12 699 étudiants en première année, 9178 en 2e année, 6877 en 3e année et 2077 en 4e année. Tous ces travaux ont été exécutés le 31 décembre dernier par le rectorat et le décanat.

Au regard de ses effectifs pléthoriques, l’Université a été dans divers problèmes comme les infrastructures et le personnel d’encadrement. Des sources proches, mêmes les étudiants qui résident au Nord et qui n’ont pas pu effectuer le déplacement au moment de la crise dans le Septentrion ont été victimes de cette décision.

Selon les étudiants, le recteur aurait imposé aux apprenants les filières, même si celles-ci n’ont pas leurs choix. Des interrogations à l’endroit du recteur face à ses changements, il explique que « la répartition des étudiants entre les deux facultés relève de la compétence des autorités administratives scolaires ». Par conséquent, ajoute-t-il, pour une bonne gestion administrative et pédagogique efficace des étudiants de la première et deuxième années, une répartition équitable et nécessaire a été faite entre les deux facultés et il est difficile de comprendre pourquoi porter dans ces conditions la préférence sur telle faculté par rapport à telle autre.

Une version qui met en cause la démocratisation dans le système éducatif. En dépit de cette situation, les étudiants se sont autoproclamés en grève illimité et la coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants est informée de la nouvelle en vue de proposer des stratégies de sortie de crise.

N. I. S.       

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1 commentaire

  1. Si le pays a un plan de developpement, il exige des profils de formation. Les citoyens (etudiants) doivent etre formes en fonction de leurs competences et selon le plan de developpement du pays. Ce n’est pas aux etudiants de dicter le nombre d’ingenieurs, de medecins… au gouvernement. Mais, le laissez-aller qui a commence depuis 91 fait que les gens font ce qu’ils veulent. Les mesures actuelles sont loin d’etre une dictature, car aucun pays ne veut voir des milliers de ses citoyens comptables ou de litteraires en chaumage alors qu’il est en manque d’ingenieurs, du seul fait que les filieres de sciences pures et dures sont difficiles, et apres la SET ou SBT les etudiants affluent vers la FLASH ou la FSJP. C’est une decision tres responsable que l’administration vient de prendre. Si certains etudiants ont le profil de faire des specialites qu’ils ne veulent pas, ils n’ont qu’a payer leurs etudes dans les ecoles privees. Sinon, un gouvernement doit avoir un programmme et doit prendre toutes ses responsabilites. Pour ce qui me concerne personnellement, j’ai ete oblige de faire une discipline proche de celle que j’aimais a cause de mes competences dans ma discipline apprise. J’avoue que je ne regrette rien et je sert bien mon pays. Donc, chers etudiants, aidez vous-meme (pour ne pas etre en chaumage) et aidez votre pays (dans son plan) en acceptant sa decision.

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