Situation de l’école publique au Mali : Le cri de cœur d’Alioune Ifra N’Diaye

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Tous ceux qui aiment le Mali, qui ont un minima d’empathie pour le peuple du Mali, qui ont l’ambition d’occuper une fonction publique, quelle que soit leur place, doivent sortir de leur position partisane politique et travailler de leur humble position pour sauver l’école malienne définitivement, et non sauver l’année scolaire d’une “année blanche”.

Je l’avais signalé l’année dernière. On a “sauvé” l’année ! Pas l’école ! Ni la réelle formation des enfants ! L’année dernière, on a plutôt sauvé les apparences. Le nombre d’heures requis pour valider une année scolaire normale n’a pas été atteint. Et les enseignants ont été payés pour un travail qu’ils n’ont pas fourni. On s’achemine vers le même scénario que l’année scolaire passée. Le même que l’année qui a précédé. Encore et encore !!!

La débarrasser du pus pour que la plaie guérisse !

Et nous sommes étonnés de fournir de mauvais officiers et soldats à notre armée. Et nous sommes étonnés de fournir de mauvais fonctionnaires à notre administration publique. Et nous sommes étonnés de fournir de mauvais enseignants à notre école. Et nous sommes étonnés de fournir à nos hôpitaux de mauvais médecins et infirmiers. Et nous sommes étonnés de fournir de mauvais techniciens et entrepreneurs à nos entreprises. Et nous sommes étonnés de fournir à notre société de mauvais usagers publics. Et nous sommes étonnés de constater tous les jours que notre dysfonctionnement général ne recule pas !!!! Et nous risquons de continuer de croire plus à la bénédiction du marabout qu’à la valeur travail !!!

Sortir de notre crise et construire une société homogène passe par des citoyens sérieusement formés. Il n’y a aucune autre issue !

Je pense que s’il faut passer par l’année blanche, choisissons l’année blanche pour définitivement prendre le temps de mettre l’école dans les règles. Trop de mafias dans l’école malienne ! Trop de jeux politiciens avec l’école malienne !!! Les anciens disent “diéli tè souma nèn kan !” (Pour que la plaie guérisse, il faut le méchage en extraire le pus’’

Alioune Ifra Ndiaye

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4 COMMENTAIRES

  1. L’école malienne a fait fausse route et a commencé à pourrir quand on a commencé à donner des postes politiques aux leaders estudiantins. Voilà l’origine du mal non guéri jusqu’à aujourd’hui.

  2. Mr IFRA NDIAYE ne contribue valablement pas à extraire le pus en refusant de pointer le doigt vers les véritables responsables élus pour soigner l’école malienne.
    ON FAIT LA POLITIQUE POUR S’OCCUPER DES VÉRITABLES PROBLÈMES DE LA POPULATION.
    La population sort massivement pour aller voter pour quelqu’un qui a brandi un programme pour assurer l’avenir scolaire de leurs enfants.
    LA SOLUTION DE L’ÉCOLE MALIENNE EST LIÉE À LA VOLONTÉ POLITIQUE DES AUTORITÉS POLITIQUES ÉLUES.
    Personne ne peut rien faire, si la VOLONTÉ POLITIQUE ne s’exprime pas.
    On a accusé la DÉCENNIE AOK d’avoir bradé l’école pendant qu’on n’est entraîn d’exercer le pouvoir depuis 2002.
    QUEL OPPOSANT À ALPHA OUMAR KONARE N’A PAS PARTICIPÉ À LA GESTION DU POUVOIR APRÈS SON DÉPART, POURQUOI N’ONT-ILS PAS FAIT MIEUX QUE LUI?
    Pourquoi est on incapable d’appliquer les différentes recommandations des différentes journées consacrées à l’école malienne?
    Pourquoi la tendance des grèves s’est inversée c’est-à-dire des sorties intempestives des élèves pendant la DÉCENNIE AOK, on est à celles des professeurs depuis 2002?
    Faut il croire que les élèves étaient manipulés pendant la DÉCENNIE AOK, que maintenant ils sont financés par le pouvoir à rester tranquille?
    Les sorties intempestives des enseignants depuis 2002 sont elles manipulées ou guidées par des revendications légitimes?
    Les sorties intempestives des élèves et étudiants, ensuite des enseignants expliquent elles à elles seules le niveau tres bas des élèves?
    Il faut souligner fortement qu’il y a deux conceptions de l’école depuis les exigence des institutions financières internationales à limiter les dépenses dans les fonctions publiques pour pouvoir réaliser des économies afin d’investir dans les secteurs stratégiques.
    L’État a ainsi autorisé les promoteurs à ouvrir des écoles privées.
    La mauvaise gestion de l’attribution des agréments pour ouvrir les écoles privées a fait installer UNE MAFIA faisant constater que le pourcentage du budget alloué au ministère de l’éducation nationale n’est pas rationnellement réparti.
    Les enseignants constatant un enrichissement inexpliqué de certains agents de l’éducation ne peuvent pas comprendre qu’ils soient cantonnés à être les parents pauvres de l’éducation d’où leurs sorties intempestives pendant la DÉCENNIE ATT et après.
    Un éminent haut cadre de ce pays a dit, à juste titre, QU’UN CHEF EST FAIT POUR PRENDRE DES DÉCISIONS DIFFICILES.
    Il est demandé aux autorités politiques de prendre des décisions pour procéder aux répartitions rationnelles des depenses allouées aux financements de l’éducation.
    On sait que certaines écoles privées ne le sont que juridiquement alors qu’elles sont financées par l’État.
    À cela, il faut ajouter les surfacturations des fonctionnaires de l’éducation comme dans toute l’administration.
    Ce sont ces manquements qu’IFRA NDIAYE doit dénoncer afin d’inciter l’autorité politique à prendre ses responsabilités.
    Si des mesures sont prises contre certains gaspillages des deniers publics, les revendications des enseignants peuvent être prises en compte.
    Le pus, c’est une gestion irrationnelle des deniers publics.
    Ce ne sont pas les sorties intempestives des animateurs de l’éducation nationale.
    Ces sorties intempestives expriment les symptômes de la maladie.
    Le niveau très bas est plus lié à la gestion de l’outil de l’éducation qu’aux sorties intempestives depuis que la liberté de manifester a été instaurée par l’UDPM prelude à la démocratisation favorisant les manifestations de L’AEEM.
    Des mesures pour diminuer drastiquement le nombre d’élèves par classes sont à prendre pour permettre à l’enseignant de travailler selon les règles édictées.
    Qu’on reste à étudier durant tous les jours de l’année sans prendre ces mesures, le niveau restera très bas.
    J’ai fait mon premier cycle avec un effectif qui ne dépassait jamais 25.
    Cela est il possible sans une répartition rationnelle des depenses allouées afin de continuer à construire des écoles comme l’avait commencé ALPHA OUMAR KONARE au lieu de se contenter de construire des logements sociaux ou fermer les yeux sur les activités des MAFIA?
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  3. Merci Alioune I. N’DIAYE pour ces sages conseils à l’endroit des acteurs de l’école.
    T u es digne, sincère, honnête et un bon citoyen.
    Que le bon Dieu te bénisse.
    Que Dieu maudisse et envoie en enfer tous ceux qui sont contre l’école malienne.

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