Sincérité et éthique aux Examens et Concours au Mali : quel garde-fou ?

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Pour une meilleure organisation des Examens et Concours de fin d’année, le ministre de l’Education Nationale vient de décider de faire recours aux services d’un expert qui sillonnera le Mali. Cet expert proposera aux partenaires de l’école, la voie à suivre pour lutter contre la fraude et les fuites de sujets à  l’orée et pendant les examens et concours de fin d’année.

Depuis le 28 Mars dernier, cet expert est à l’intérieur du pays pour rencontrer les structures et organisations concernées. Il anime des conférences avec les conseillers régionaux, les conseillers de cercle, les conseillers communaux, les syndicats d’enseignants, les comités de gestion scolaire, les associations des parents d’élèves,  les promoteurs d’écoles privées  les forces de sécurité. Cette initiative suffit-elle pour pallier la mauvaise   organisation des Examens et Concours qui rime depuis un certain temps avec la corruption à outrance qui gangrène  les Etablissements scolaires  en hypothéquant l’avenir des enfants ? Tous les acteurs de l’école malienne  savent que l’école malienne va mal. Ce mal est tellement profond qu’il est entrain de susciter un malaise général au sein de la société. Le département en charge de l’Education Nationale minimise t-il ce malaise en optant pour des méthodes   inadaptées ? Ce manque de vision a long terme, à été un  des grands  défauts  des ministres respectifs qui ont dirigé le département de  l’éducation. Ils se sont plutôt occupés de séminaires, des foras budgétivores et les consultations et de l’expertise de soit-disant  spécialistes  chevronnés pour déboucher sur des résultats qui ont conduit l’école dans l’impasse.

En sommes les maux dont souffre l’école malienne restent  toujours les mêmes. Et ce ne sont pas des politiques inadaptés  qui résoudront le mal. Car le mal doit être diagnostiqué  à la racine et non à  chercher  à sauver la tête d’un ministre. Il faut avoir le courage de dire que les ministres respectifs de l’éducation se sont occupés de leurs tubes digestifs plutôt que de l’avenir des enfants.

Pour  redresser l’école malienne, il faut au préalable prendre non seulement en compte les recommandations du forum sur l’éducation mais aussi une  vision commune bien réfléchie  à court  et à   long terme pour sortir enfin l’école de l’impasse. Ainsi les élèves Maliens pourront concurrencer  ceux de la sous-région la tête haute.  Aussi  la corruption sous toutes ses  formes dans le milieu scolaire sera bannie pour le bonheur des élèves et leurs parents.  Le phénomène des notes sexuellement transmissibles que d’aucuns surnomment « NST » connaitra un coup d’arrêt. Ce phénomène existe belle et bien mais les acteurs du système éducatif rechignent  à le reconnaitre   parce qu’il touche directement l’établissement d’un promoteur fonctionnair. Ceci est un véritable fléau qui mine l’école malienne. Tout le monde sait que dans nos collèges et lycées et même à l’université, le droit de cuissage en échange d’une note est encore monnaie courante. Certains témoignages recueillis font état d’élèves ou enseignants prêts à tout pour arriver à leurs fins.  Les experts estiment que la meilleure arme pour vaincre les « NST » est la sensibilisation des enseignants et des élèves sur les dangers du fléau.  A savoir une grossesse non désirée et risquée,  les maladies sexuellement transmissibles et autres. La société civile malienne, et les structures en charge de la protection des droits de l’enfant doivent prendre le taureau par les cornes.  Par conséquent, elles  doivent sensibiliser à travers  des  campagnes intenses  tous les acteurs de l’éducation sur la fuite des  sujets et la fraude au cours des  examens et concours.                                                                                            Une peine d’emprisonnement pour décourager les plus téméraires serait peut être une  solution envisageable. Dans tous les cas, l’avenir du pays en dépend.

Seydou Diarra  

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