Semaine Mondiale d’Action 2011 :Promouvoir l’Education des Femmes et des Filles

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Le but de la semaine est d’interpeller les plus hautes autorités de la République notamment le Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales sur l’urgence et la nécessité d’accroître l’accès des femmes et des filles à une éducation de qualité, leur rétention et la performance de leur apprentissage pour une meilleure atteinte des objectifs de l’Eduction Pour Tous ( EPT) d’ici 2015.

La Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous au Mali (COSC-EPT/Mali) a procédé le mercredi 04 mai 2011, le lancement de la Semaine Mondiale d’Action 2011 à la Bourse du travail. La cérémonie a été présidée par la présidente de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour l’Education Pour Tous au Mali, Mme Maïga Kadiatou Baby en présence du représentant du Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, des partenaires, les élèves et parents.

En effet, le rapport mondial 2009 de l’UNESCO sur le suivi de l’Education Pour Tous estime que 29 millions d’enfants ne seront pas scolarisés en 2015 ; les filles occupent la majeure partie de cette frange d’individus et l’Afrique Subsaharienne est très concernée par ces prévisions.

Les 2/3 des adultes analphabètes dans le monde sont des femmes. Dans la plupart des pays Africain dont le Mali, les filles ont moins de 50% de chance de terminer leurs études primaires. Le constat est que, aucun pays Africain n’envoie plus de la moitié de ses filles à l’école secondaire. Les femmes sont en minorité dans l’enseignement supérieur dans tous les pays Africains (à l’exception du Lesotho et de la Tunisie) et elles représentent moins du 1/3 des étudiants de l’université.

Mme Maïga Kadiatou Baby a affirmé que la majorité des femmes et des filles dénuées d’instruction vivent en Afrique Subsaharienne, en Asie du Sud et au Moyen-Orient. Celles qui parviennent à l’éducation obtiennent en moyenne des résultats bien inférieurs à leurs camarades masculins à cause des divers obstacles rencontrés par nombre de femmes et de filles dans leur système éducatif.

Selon elle, le gouvernement de la République du Mali avec son Programme Décennal du Développement de l’Education « le PRODEC » a permis d’améliorer le taux brut de scolarisation «TBS» soit 83% en 2010.

La prise en compte des activités liées à l’éducation des femmes et des filles reste encore une préoccupation malgré des efforts du gouvernement et des partenaires au développement pour divers raisons à savoir : le travail domestique, l’insuffisance d’infrastructures éducatives, les pesanteurs socioculturelles, la déperdition scolaire, l’exode rural, l’insuffisance dans le cadre de l’éducation sexuelle et la faible prise en charge du genre dans les outils de planification du développement a expliqué la présidente de la COSC-EPT/Mali.
Il est important dit-elle d’informer et de sensibiliser les décideurs, les élus, les partenaires techniques et financiers, les citoyens… sur la place de choix qu’occupent l’éducation des femmes et des filles pour le développement du pays.

Pour mieux booster l’atteinte des objectifs de EPT d’ici 2015, Mme Maïga Kadiatou Baby a interpellé les Partenaires Techniques et Financiers sur la nécessité d’accroître considérablement le financement de l’éducation en général et celle des femmes et des filles en particulier. Au cours de la Semaine Mondiale d’Action 2011 des conférences débats seront organisés par la COSC-EPT/Mali avec les acteurs de l’éducation en vue d’échanger de la problématique liée à l’éducation des femmes et des filles.
Youssouf KONATE

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