Semaine culturelle de l’IFM de Bougouni, édition 2013 : Placée sous le signe de l’unité et de la paix au Mali

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Du 18 au 21 avril 2013 se sont déroulées dans l’enceinte de l’établissement les activités de la semaine culturelle de l’IFM/OBM de Bougouni. Quatre jours  au cours desquels se sont déroulées une conférence-débat sur la pudeur en milieu scolaire animée par deux éminents professeurs de philosophie, deux soirées traditionnelles, imitation d’artistes, chorégraphie, lecture de poèmes et mises en scène de sketchs.

Les élèves-maîtres étaient  des centaines  à braver la chaleur  pour  être témoins de cette cérémonie de lancement de la semaine de l’élève maître. Au programme de la cérémonie, le discours du secrétaire général de l’AEEM, du 1er  responsable de l’éducation dans le Cercle le Directeur de l’Académie d’Enseignement et le discours  du Directeur général de l’établissement en plus du  défilé de toutes les sections de l’établissement suivi de celui des différentes associations présentes au sein de l’établissement. Une mobilisation particulière pour une édition spéciale aux dires du Directeur de l’Institut de Formation de l’élève Maître Ousmane Balobo MAIGA de Bougouni. Au-delà de l’évènement cette semaine culturelle, a été placée sous le signe « de la préservation de l’unité nationale et du retour de la paix au Mali ». Pour le secrétaire général  du comité AEEM ce choix n’est pas du tout fortuit, il résulte de la conjonction de plusieurs facteurs qui ont influencé ce choix  parmi lesquels la crise au nord.

Cette semaine comme l’indique son nom, avait pour objectif de favoriser  le développement de la culture et du sport en milieu scolaire, mais il a été l’occasion pour les élèves maîtres  de remonter au-devant de la scène ou de faire rejaillir   un pan du patrimoine culturel malien en voie de disparition. Les manifestations ont duré quatre jours. Quatre jours  au cours desquels se sont déroulées une conférence-débat sur la pudeur en milieu scolaire animée par deux éminents professeurs de philosophie, deux soirées traditionnelles, imitation d’artistes, chorégraphie, lecture de poèmes, mises en scène de sketchs et enfin la dernière journée consacrée à l’athlétisme entre différentes sections de l’établissement comme les 100m hommes et dames, le lancer de poids hommes et dames, le saut en longueur hommes et dames et enfin le football avec la finale de la coupe du DG de l’IFM/OBM. Cette dernière discipline a vu s’affronter en finale de la coupe du DG de l’IFM/OBM la deuxième année SNPC à la troisième année biologie. Le match a été remporté par la 2è A SNPC avec un score de 5 buts à 3 au tir au but.

Selon toujours le DG M. Tiona BERTHE, toutes ces activités proposées  doivent permettre aux élèves-maîtres au-delà, des cahiers, de descendre puiser au plus profond d’eux-mêmes pour remonter à la surface, certaines pratiques traditionnelles qui ont tendance à disparaître. Il a ensuite touché du doigt le rôle  des maîtres en formation qui sont les  futurs animateurs  des différentes manifestations culturelles au niveau des villages et des communes. « N’oublions pas aussi que les principaux acteurs et animateurs  des semaines locales des biennales artistiques ont été les enseignants et les maîtres ». Pour le DG, avant,  ‘’le maître’’ c’était l’homme à tout faire dans le village, il était l’infirmier du village, il était le maire du village, le commis du village tout ce qui pouvait apporter quelque chose dans  le développement économique et social du village, le maitre le faisait. Donc c’est l’homme de culture chargé de faire rayonner la culture du terroir, plongé dans sa culture et ouvert aux courants modernes ».

En terme de formation pédagogique, le directeur n’a pas manqué d’insister  sur le contenu du cursus à l’IFM. Pour lui, rien à dire à l’IFM, on apprend à enseigner et mieux, on apprend à former l’homme avec grand H, l’homme du Mali de demain imbu de sa culture et c’est cet élève qui, au terme d’un cursus de formation pédagogique intense de 4 ans est potentiellement préparé, doté d’un package pour former des têtes bien faites.

Les élèves-maîtres, au prix de 4 ans d’études pour le niveau DEF et deux ans pour le niveau Bac, décrochent un diplôme de généraliste ou de spécialiste. Cette année scolaire 2012-2013, les effectifs ont considérablement évolué en raison sans doute du flux des élèves déplacés du nord qui ont grossi les effectifs. Au total l’IFM accueille pour toutes sections confondues 1674 étudiants élèves-maîtres.

Cette sixième édition de la semaine de l’élève-maître s’achève sur un goût de  réussite au vu de la mobilisation et de l’engouement suscité par l’activité au sein de l’établissement et dans la ville de Bougouni, elle s’achève également sur une victoire, la victoire du Mali sur l’obscurantisme.

Vivement la septième édition !

S KONE

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