La ville de Ségou a abrité du 14 au 16 Septembre 2017 à l’amphithéâtre de Ségou le premier colloque scientifique international de l’université de Ségou. Ce rendez-vous a regroupé la communauté scientifique nationale, africaine et occidentale avec, comme invités spéciaux du recteur de l’université de Ségou, les sieurs : Harouna. A.Maiga, Steven Sacco (USA), Marjorie le Bars (France), Angeline Nanga, Hugues Koné (Côte d’Ivoire), Abdoulaye Niang (Sénégal), Esse Amouzou(Togo). Le thème retenu était le suivant : « L’Université de Ségou Face au Défi de la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Assetou Founè Samaké. Elle avait à ses cotés le recteur de l’université de Ségou le professeur Souleymane Kouyaté, le directeur de recherche, représentant le chef d’antenne de l’institut de recherche pour le développement (IRD) Bruno Sicard.
Dans son discours, le recteur de l’université de segou, le professeur Souleymane Kouyaté, a rappelé que le continent africain est confronté à des défis séculaires parmi les quels figurent en bonne place la sécurité alimentaire et les questions liées au développement de l’agriculture. Ce qui lui fera dire que depuis 2012, année de son inauguration, l’université de Ségou déploie des efforts réels pour contribuer au relèvement de ces défis par la formation des jeunes cadres appelés à promouvoir une agriculture prometteuse. Malgré la jeunesse de son université, le recteur dira qu’elle va jouer toute sa partition dans la formation et le développement socio-économique de l’Afrique, du Mali en général et de la région de Ségou en particulier.
Aux dires du recteur, c’est dans ce dessein que l’organisation de ce colloque scientifique par l’université de Ségou s’inscrit dans une vision africaine : à savoir la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement dite de Malabo qui recommande aux Etats d’allouer 10% de leur budget pour assurer la croissance et la transformation de l’agriculture africaine pour une prospérité des peuples. Selon lui, pour contribuer à la réalisation de cette vision.
Ces différents thèmes ont été traités par des chercheurs nationaux et internationaux.
Dans son intervention le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Assetou Founè Samaké s’est réjouie de l’organisation de ce colloque et de la capacité de l’université de Ségou à organiser cet important événement scientifique qui vient à point nommé car consacrant ainsi son ancrage total dans l’arsenal scientifique de notre système universitaire. En le faisant, cette université, malgré sa jeunesse et les difficultés a tenu à confirmer ses missions dont on retiendra : la production, le partage de la connaissance et des savoirs dans le domaine de l’agriculture. Madame le ministre ne manquera pas d’apprécier à sa juste valeur la participation de nos amis et collègues étrangers, en dépit de l’insécurité que connait notre pays. Cette marque de collaboration et de solidarité est la preuve de notre volonté commune de fédérer toutes nos connaissances et nos acquis technologiques pour relever les défis de la mondialisation pour ce qui est du développement et du partage. Elle dira ensuite que l’environnement de l’université de Ségou se prête à cette vision au regard du très riche potentiel de sa région d’implantation en terre agricoles, en eaux et en ressources humaines qualifiées dans les domaines agro-sylvo-pastoral et halieutique. Mme le ministre dira ensuite que la vision de son département exprimée par l’université de Ségou est de capitaliser les connaissances, les savoirs et les savoirs- faire de toutes les provenances pour booster le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique afin de combattre la faim et la pauvreté à travers la création de richesses.
L’organisation de ce colloque à Ségou dira madame le ministre s’explique par le fait que l’Université de Ségou a été créée dans une zone dont la vocation naturelle agricole est soutenue par de fortes potentialités tant en eaux qu’en ressources humaines. Elle a souhaité que l’objectif de l’office du Niger qui est d’être le grenier de l’Afrique de l’ouest soit une réalité.
Enfin, Mme Assetou Founè Samaké, a salué le partenariat entre l’université de ségou, l’office du Niger, l’Agence du bassin du fleuve Niger, l’institut pour la recherche et le développement(IRD) et le service d’action et de coopération culturelle (SCAC) et l’ambassade de France au Mali. Elle a souhaité la multiplication de telles initiatives qui permettent de mutualiser les ressources humaines et financières pour plus d’efficacité et d’efficience.
Pendant ce dit colloque, d’autres thèmes non moins importants ont fait l’objet d’examen minutieux par les participants. On retiendra :
-Le foncier, les terres agricoles et le pastoralisme
-Le climat et les ressources en eaux agricoles
-Les ressources humaines, les savoirs locaux et les considérations sociétales
– La recherche et le développement agricole
-Les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques
-La sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Les travaux ont pris fin le samedi 16 Septembre 2017 avec la remise des attestations aux communicants, la mise en place d’un réseau de chercheurs présidé par le recteur de l’université de Ségou le Pr Souleymane Kouyaté. Il réservera la primeur de son discours de clôture à la reconnaissance rendue à l’endroit de tous ceux qui ont rendu possible la tenue du colloque notamment l’Office du Niger, l’Agence du Bassin du Fleuve Niger, l’Institut Français de Recherche pour le Développement ( IRD), Water Aid et le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Mali (SCAC). Il s’est dit très honoré par cette marque de confiance portée sur sa modeste personne qui fait l’honneur de l’Université de Ségou et partant de tous les ségoviens .
On retiendra surtout de son allocution sa volonté affichée de soutenir la collaboration de tous les chercheurs par ce rappel de la déclaration de l’ancien secrétaire général de l’ONU, monsieur Ban Ki Moon « Personne ne peut se développer dans une bulle, mais ensemble, nous réussirons ».
A Yérélé